Malgré la crise, l’économie guinéenne réalise des performances, d’après le FMI. Afin d’améliorer la résilience économique, les dirigeants souhaitent introduire de nouvelles mesures sous la supervision du Fonds.
Le Fonds monétaire international (FMI) salue une économie résiliente en Guinée, malgré « le contexte d’un environnement difficile ». L’information émane d’un communiqué de presse de l’institution publié le jeudi 9 juin par l’institution.
Selon le Fonds, les autorités du pays ont réussi à compenser certaines pressions liées à l’inflation mondiale, grâce au remboursement des avances de la Banque centrale, à la non-dépendance au financement de celle-ci et à l’atténuation de la covid-19. De plus, la production d’or et de bauxite est en plein essor, fait savoir le FMI.
Bien que l’inflation soit en hausse dans le pays (11% en glissement annuel en avril), plusieurs mesures telles qu’un protocole d’accord avec la Chambre de commerce et le plafonnement des prix ont contribué à endiguer cette hausse.
« Le recouvrement des recettes a été globalement positif au cours des premiers mois de l’année (à l’exclusion des recettes liées aux carburants en raison d’un subventionnement plus élevé). Ce qui semble indiquer une amélioration de la conformité et des efforts de numérisation dans le secteur non minier. Du côté des dépenses, les autorités ont rationalisé les dépenses courantes et se sont concentrées sur la mise en œuvre du budget d’investissement financé par le pays », explique la note d’information.
Malgré ces performances, les autorités qui souhaitent atténuer l’impact de l’inflation sur les populations les plus vulnérables ont mené des discussions avec le FMI en vue de « renforcer la mobilisation des recettes intérieures, en particulier dans le secteur minier ; poursuivre le remboursement des arriérés et éviter d’en accumuler de nouveaux ; et atténuer l’impact du choc des prix des denrées alimentaires et des carburants sur les plus vulnérables par des mesures temporaires bien ciblées ».
De plus, le gouvernement guinéen souhaite « continuer à limiter le financement du budget par la Banque centrale et de gérer activement les liquidités si les tensions sur les prix intérieurs s’intensifient ».
Avec econfine