L’humanité a célébré, lundi, 19 juin, la journée internationale de la lutte contre la drépanocytose. En marge de cette célébration en Guinée, l’ONG ‘’SOS Drepano-Guinée » a organisé une campagne de don de sang et de dépistage au Centre médical Communal de Ratoma. Une façon pour l’ONG d’inciter les gens à donner du sang et à se faire dépister de façon volontaire. La rencontre a connu la présence de plusieurs responsables du secteur de la santé.
A cette occasion, Amadou Sadjo Diallo, médecin généraliste au Centre de Ratoma, coordinateur de l’ONG SOS Drepano-Guinée a expliqué les raisons qui les ont poussé à la tenue de cette rencontre.
« L’idée est venu d’une réunion que nous avons ténu ici. Nous jeunes médecins avons décidé de commémorer la journée du 19 juin. Notre objectif c’est d’encourager les autres à soutenir les personnes vivant avec cette maladie qui n’est pas vraiment connue dont la prise en charge est difficile actuellement. Mais aussi de pousser les uns et les autres à pourvoir donner du sang pour les personnes drepanositaires pour que s’ils ont des problèmes de sang qu’elles ne partent ailleurs », a-t-il souligné avant de remercier tout un chacun pour leur mobilisation.
Pour sa part, le Directeur général du centre de la drépanocytose et administrateur général de la structure organisatrice, Dr Mamady Drame a rappelé que cette année représente la 15ème célébration de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose.
« La première année en 2009, nous avons célébré cette journée à l’université Gamal Abder Nasser de Conakry. Alors, depuis ce jour jusqu’à maintenant, il y a toujours des drépanocytaires qui naissent avec la douleur, avec la souffrance des parents, avec l’accompagnement selon les moyens du personnel médical », indiqué t-il.
Malgré des campagnes de sensibilisation, plusieurs personnes sont atteintes de la Drépanocytose en Guinée. Pour son traitement, Dr Mamadi Drame a fait savoir que sa guérison prend du temps et qu’il faut également les moyens. « On est très loin d’accéder à la guérison. Cependant, la prévention, nous pouvons la faire, ça ne coûte pas grand-chose sinon que la volonté politique, la volonté économique et la volonté humaine », mentionne t-il.
Mariame Souadou Diallo est une élève qui a fait le brevet cette année. Depuis a l’âge de deux ans, elle souffre de la Drépanocytose qui est aujourd’hui un frein pour son épanouissement. C’est pourquoi elle a demandé à l’État de leur venir en aide.
« Je vis avec cette maladie depuis que j’avais deux ans, parce qu’il y avait aussi ma sœur qui avait cette maladie. Et, quand j’avais deux ans, on est venu chez Dr Drame. Maintenant, c’est comme ça moi je vis avec la drépanocytose, avec beaucoup de difficultés. Parce que l’année passée, j’ai fait le BEPC très souffrante, cette année aussi je l’ai fait avec beaucoup de difficultés. Je ne pouvais pas supporter les révisions très longtemps. Je lance un appel au gouvernement pour nous aider vraiment parce qu’on a vraiment besoin d’aide. On souffre, on a pas de prise en charge », a-t-elle lancé.
Lansana Camara.