Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises a récemment pris une mesure importante en partenariat avec le Groupe CIAO, un acteur clé de l’importation de riz en Guinée. Cette collaboration a permis une légère baisse des prix des denrées alimentaires, notamment du sac de riz de 50 kilogrammes, un aliment de base pour la majorité des foyers guinéens. En effet, le prix du sac de riz est passé de 320 000 GNF à 300 000 GNF pour les grossistes, offrant ainsi un certain soulagement aux consommateurs.
Pourtant, malgré les efforts du gouvernement pour aider à réduire les prix des produits de première nécessité, certains commerçants ne respectent pas cette baisse de prix. Ces commerçants semblent avoir du mal à écouler les marchandises déjà en stock à un prix inférieur, mettant ainsi en péril la mise en œuvre de cette mesure gouvernementale. Le président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée, M’Bany Sidibé, estime qu’il faut prendre des mesures contre ces commerçants.
« Nous les consommateurs, nous devons être informés aujourd’hui combien coûte dans les boutiques un sac de riz, combien coûte un kilogramme d’oignon, parce que les consommateurs, c’est le détaillant, c’est le prix détaillant d’abord. Et la loi est très claire, c’est en matière de réglementation des prix, de la liberté des prix, c’est clairement dit que le consommateur doit être informé sur le prix unité TTC. Donc c’est pourquoi nous lançons un appel solennel à l’opérateur de respecter les dispositions de la loi en matière de fixation des prix. C’est-à-dire qu’à partir de l’instant TTC, il faut qu’il nous dise aujourd’hui combien va coûter un sac de riz. Parce qu’il lui décide déjà de ramener le sac de riz à 300 000 francs, alors que le prix plafond qu’ils avaient fait avec le gouvernement, c’était 340 000 francs, qui n’est jamais respecté d’ailleurs. Donc nous nous pensons aujourd’hui qu’on doit nous dire aujourd’hui, est-ce qu’un sac de 50 kg maintenant va être vendu à 310 000 francs », demande t-il.
De plus, le réseau des consommateurs envisage même de boycotter les produits des commerçants qui refusent de respecter les lois en vigueur.
« D’abord, nous allons d’abord lancer dans les jours qui viennent des boycottes parce que tous les importateurs, tous les industriels qui ne vont pas respecter la réglementation, les prix fixés, nous allons donner des consignes à ceux qui boycottent leurs produits. Et donc, c’est pourquoi nous demandons, non seulement au ministère du Commerce, mais au ministère de la Justice, à travers le parquet d’ouvrir directement l’enquête, pour nous dire aujourd’hui le protocole d’accord qui a été signé entre la Chambre nationale du Commerce, entre la direction nationale de la douane et… je vais parler du ministère du Commerce, qu’on nous dise pourquoi. On ne respecte pas ces prix-là », s’interroge M’Bany Sidibé.
Le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée invite le gouvernement à la constance dans la fixation des prix des denrées de première nécessité afin d’éviter la désinformation chez les consommateurs.