Depuis ce mardi, 26 mai 2020, la Guinée à un nouveau président à la tête de sa commission électorale nationale indépendante, la CENI. Il s’agit de Kabinet Cissé, qui remplace désormais le feu Me Salif Kebé à la tête de ladite institution. Il a été élu grâce à la confiance que les commissaires ont placée en lui à travers un vote.
Rencontré par notre reporter, Fodé Mohamed Soumah, président du parti Génération Citoyenne dit que l’institution en tant que telle, n’a pas de problème, mais sa composition pose problème puisque les commissaires qui représentent l’opposition en son sein, n’ont pas droit à ce privilège, vue la composition actuelle de la l’assemblée nationale guinéenne.
« En tant qu’acteur politique, il y a d’abord un hic, ça concerne la composition actuelle de la CENI, en tant qu’opposant, nous estimons que les commissaires qui se présentent au nom de l’opposition, ne sont pas représentatifs de la nouvelle configuration de l’assemblée. Ils ont décrété qu’il fallait avoir participé aux 2 dernières élections, et qu’il fallait avoir deux députés au moins. En prime, il fallait ceci, il fallait ça, et ils ont tout fait pour nous écarter. Maintenant qu’ils ne sont plus à l’assemblée, nous ne pouvons pas comprendre que leurs commissaires restent en place« , déplore le président de la GECI.
Le patron du parti Génération Citoyenne déclare que les démarches sont en cours au niveau de l’Alliance patriotique, puis de la Cour Constitutionnelle, pour que ces commissaires qui représentent l’opposition au niveau de la commission électorale nationale soient remplacés par l’actuelle opposition parlementaire.
Il a aussi donné son avis sur le nouveau président de la de la CENI, qui est Kabinet Cissé.
« C’est quelque chose qui est sur la table de l’opposition parlementaire que nous allons soumettre en discussion d’abord avec le président de l’assemblée nationale, et pourquoi pas à saisir le conseil constitutionnel, parce que nous estimons que les commissaires actuels de l’opposition, ne reflètent pas la configuration de l’actuelle assemblée nationale ». Ça c’est la première chose.
La seconde, c’est de toujours avoir un esprit républicain, et surtout le bénéfice du doute par rapport à un élu. Vous savez qu’on peut contester une nomination, mais une élection, surtout quelqu’un qui a été élu par seize voix sur dix-sept, c’est un plébiscite. Donc, on ne peut que prendre acte et espérer que les deux chantiers qu’il a annoncés hier serviront à le juger.
Il dit qu’il sera un homme de terrain, et non de discours. Donc, wait and see. J’espère qu’il ne sera pas là pour arrondir les angles, ni pour représenter les intérêts de Paul ou Pierre. Sinon, il sera rattrapé par ce discours courageux et novateur que j’ai apprécié, a laissé entendre le vice-président de l’assemblée nationale de la république de Guinée.
Mohamed KABA
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