Poubelles débordées, odeur nauséabonde, c’est l’image que présente la ville de Conakry, surtout en cette période de violences post-électorales dans le pays. L’image de la capitale guinéenne devient peu à peu indésirable à travers ces poubelles installées sur les deux principales routes de Conakry, y compris les corniches et les transversales du centre ville de Kaloum.
Alors que l’Agence Nationale de la Salubrité Publique a recruté un opérateur chargé de vider ces poubelles à chaque instant, après l’échec du slogan »Conakry ville propre », une initiative du premier ministre Kassory appuyée par le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement Papa Koly Kourouma.
Sur ces routes sans exception, elles sont visibles ces poubelles remplies d’ordures de tout genre. C’est le cas des quartiers de Nongo et de Lambanyi où des citoyens se plaignent de cet état de fait : « Honnêtement parlant, j’apprécie cette initiative mise en place par l’État en installant au long des routes, des poubelles pour réduire l’insalubrité. Malgré cela, certains se permettent de venir les remplir à eux seuls. Regardez la poubelle qui se trouve devant notre cour, elle est débordée d’ordures. Ça nous fatigue, l’odeur et même visiblement ce n’est pas joli à voir. Cela fait plusieurs jours que les camions ne viennent pas ramasser ces ordures. Mais nous n’avons pas le choix. On n’a pas où jeter ces déchets parce qu’il est interdit de les mettre dans les caniveaux et même dans la mer », se lamente Aboubacar Sampil, transitaire à Lambanyi.
Pour Ismaël Camara, gérant d’un restaurant à Nongo dénonce et s’insurge contre les autorités : « On est fatigué à cause de ces ordures vu qu’elles ont débordé nos poubelles et, l’État ne vient plus les ramasser. Avec le restaurant, ça n’attire pas la clientèle à cause de l’odeur qui nous fatigue ici. L’État devrait s’arranger de nous débarrasser de ces poubelles ».
Même constat chez Ahmed Camara un autre habitant de Lambanyi. Pour lui, l’État devrait faire quelque chose pour ne pas que ces ordures bloquent la circulation : « Vraiment ces poubelles nous cause des préjudices sur notre santé. Sinon d’habitude ces ramasseurs d’ordures venaient régulièrement mais ils ont arrêté parce que tout récemment, des jeunes en colère avaient tenté de brûler l’un des camions. Il faut que les autorités viennent ramasser ces ordures sinon les routes seront débordées ».
À préciser que bien avant ce scrutin du 18 octobre dernier, le ramassage de ces ordures n’inquiétait pas les citoyens.
Agnès Demba.
