Journaliste sportive et co-présentatrice de l’émission sport à la Radio Télévision Guinéenne (RTG), Kadiatou Traoré était l’invitée de la rubrique « Femme à la Une » de votre quotidien en ligne fatalainfos.com. Avec elle, on a parlé de sa profession et de ses ambitions dans le futur.
Fatalainfos : Bonjour madame, présentez-vous à nos lecteurs !
Kadiatou : Je suis journaliste sportive à la Radio Télévision Guinéenne (RTG). Née et grandie à Kissidougou, je suis la 2e fille d’une famille de 4 enfants, issue de parents enseignants.
Fatalainfos : Que peut-on retenir de votre parcours scolaire?
Kadiatou : J’ai fait mes cycles primaire et secondaire à Kissidougou respectivement à l’école primaire Kissi Kaba Keita, au collège central Kissidougou et au lycée Ernesto Che. Après le baccalauréat j’ai été orienté à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry dans les facultés des lettres et sciences humaines, option journalisme d’où je suis de la 12éme promotion.
Fatalainfos : Le journalisme a-t-il été un rêve d’enfance pour vous ?
Kadiatou : Le journalisme a toujours été une passion pour moi depuis l’enfance et le sport était ma 2ème occupation après la classe. Mon école était entourée des terrains de basket-ball et de football.
Fatalainfos : Comment était votre début dans ce métier ?
Kadiatou : Ça a été difficile comme pour tout le monde d’ailleurs. Le journalisme sportif est une passion pour moi et j’étais prête à affronter tout obstacle qui se mettait sur mon chemin. Quand je venais dans ce métier, il n’y avait qu’une seule femme Gnoumassé Daffé et je devrais être la 2ème. Donc imaginez un peu, une jeune fille fraîchement sortie de l’université qui veut se faire une place dans un métier quasi réservé aux hommes. Et où ? Avec les grands du micro sportif comme Oumar Dieng, Fodé Bouya Fofana, Gassimou Sylla, Amadou Djouldé Diallo etc. C’était tout sauf facile, mais avec une bonne éducation on peut s’adapter partout. Je suis arrivée à me faire une place petit à petit avec mon courage, mon envie de réussir.
Fatalainfos : Quelle est votre ambition dans ce métier en tant que femme ?
Kadiatou : C’est d’aller de l’avant. Je veux être cité un jour comme un modèle de réussite féminine dans le domaine du journalisme sportif. Je veux dans un proche avenir travailler pour les grandes institutions sportives. Je souhaite voir plus de femmes battantes et ambitieuses dans le sport.
Fatalainfos : Vous, administratrice d’une structure qui fait la promotion des femmes. D’où est venue cette idée ?
Kadiatou : L’idée de création de l’Agence Guinée Promo-Sports m’est venue d’un constat. Les filles dans le milieu sportif souvent ne sont pas célébrées comme elles le méritent. Toutes les distinctions majeures sont pour les hommes. Donc je me suis dit et si on mettait en place une structure qui peut mieux valoriser le mérite de la femme dans le sport. C’est comme ça, l’idée est venue et aujourd’hui nous fier du bilan.
Fatalainfos : Comment vous tenez les deux bouts ?
Kadiatou : vous savez entre mes obligations professionnelles et celles de l’Agence, il n’y pas de grand fossé, car les deux vont pratiquement ensemble. J’évolue dans le même domaine d’activité et quand je dois organiser un événement, je prends une indisponibilité au service. Heureusement j’ai un chef compréhensif. C’est le lieu d’ailleurs de le remercier, Issiaga Sylla nous apporte tout son soutien, mes copines et moi.
Fatalainfos : votre regard sur la corporation !
Kadiatou : on a un besoin criard de formation. Nous la jeune génération, on a un atout. C’est sont la nouvelle technologie de l’information et de la communication (NTIC), mais on les utilise mal. La formation est l’un des principaux points de réussite du journaliste. Sinon on a des jeunes courageux, ambitieux et entreprenants.
Fatalainfos : merci d’avoir répondu à nos questions !
Kadiatou : c’est à moi de vous dire merci pour la considération et le respect à ma modeste personne.
Entretien réalisé par Mohamed Diakité, pour fatalainfos.com