Depuis le démarrage des opérations de déguerpissent à Kaporo-Rail et Kipe2, 12.324 personnes dont 1223 élèves ont été mis dehors. Soucieuse de la protection des droits des populations face à tous les excès des pouvoirs publics, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI), monte au créneau pour dénoncer les violations des droits des déguerpis.
Dans une déclaration rendu public ce jeudi, 28 mars 2019, lu par Maître Hamidou Barry, Président de la CGCPI indique que son organisation a constaté que les agents de l’État ont effectué cette opération de déguerpissent dans la violence et le mépris à l’égard de ses propres citoyens. Alors que toute action politique doit être entreprise pour améliorer le cadre de vie des populations et non le dégrader.
Dans cette opération de déguerpissent, d’après les victimes, la situation provisoire se présente comme suite: 924 concessions détruites, 12.324 personnes concernées sont 1224 élèves, 13 écoles, 14 lieux de cultes. Il faut également relever un certain nombre de blessés suite aux exactions des forces de sécurité. Le cas de Aissatou Bella Diallo qui a été atteinte gravement au niveau de son visage est illustratif. Une telle attitude des forces de sécurité violé les dispositions de l’article 141 de notre constitution.
Cependant, l’Etat n’a jamais cherché à poursuivre et sanctionner, dit-on, des cadres véreux qui se sont servis du site. C’est pourquoi dans son élan de défense des droits de l’homme, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale s’engage à agir auprès du gouvernement Guinéen pour traduire en justice tous les fonctionnaires qui seraient impliqués dans des activités de corruption liées aux attributions et cession des parcelles dans la zone de Kaporo-Rail et de Kipe2. Car les crimes économiques sont imprescriptibles, comme le prévoit le préambule de notre constitution.
Facinet Camara