Après plusieurs mois de silence, le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) a tenu ce samedi son assemblée générale au siège du parti, situé à Nongo, dans la commune de Ratoma. Cette reprise d’activités intervient dans un contexte politique marqué par l’annonce de l’élection présidentielle prévue pour le mois de décembre prochain.
Suspendu depuis la condamnation de son président, Aliou Bah, le parti entend désormais concentrer ses efforts sur la libération de son leader, détenu depuis plusieurs mois pour “offense au chef de l’État”.
Prenant la parole au nom de la direction nationale, Moïse Diawara a réaffirmé la position du parti : « Il ne sera pas question pour le MoDeL de se prononcer sur la question d’une éventuelle candidature tant que notre président n’est pas libre. Nous aurions souhaité discuter en sa présence afin de définir ensemble les orientations et la stratégie à adopter. Malheureusement, il est toujours injustement détenu à la maison centrale. Notre priorité aujourd’hui, c’est sa libération. ».
S’exprimant également sur la nouvelle Constitution adoptée à l’issue du référendum du 21 septembre dernier, le porte-parole du MoDeL a indiqué que son parti en prenait acte, tout en maintenant ses réserves :
« Nous avons pris acte, même si nous ne sommes pas d’accord ni sur la forme, ni sur le fond, ni sur le processus ayant conduit à l’adoption de ce texte. »
Avec cette reprise d’activités, le MoDeL semble vouloir renouer avec la scène politique nationale, tout en plaçant la situation de son président au centre de ses priorités.
Alseny Dine CAMARA.
