Le procureur général près la cour d’appel de Conakry lie la théorie à la pratique dans la dynamique de lutter de manière plus efficace contre la criminalité et le banditisme organisé dans les zones sensibles de la Guinée. Falou Doumbouya et son équipe ont entamé, ce mercredi 11 décembre 2024, les opérations de démantèlement des réseaux de malfaiteurs. Cette première étape a débuté à Boussoura, dans la commune de Matam. Là-bas, le bulldozer a ravagé les zones suspectes tout en déguerpissant les habitants qui s’y trouvaient.
C’est une prise de responsabilité, selon Tall Aguibou, commandant de la région spéciale de la gendarmerie de la ville de Conakry.
« Nous sommes là ce matin conformément à la réquisition de M. le Procureur Général Près la Cour d’appel de Conakry. Vous n’êtes pas de ce sens à voir que la recrudescence du banditisme et de la criminalité organisée a occasionné des crimes et délits dans plusieurs endroits de Conakry et dans les débarcadères. Mais parlant de ces débarcadères là où nous sommes, ce lieu constitue aujourd’hui un lieu de prédilection de tout genre de délits et de crimes. La vente, la consommation, le trafic de stupéfiants et de produits dépresseurs, la prostitution, pour ne citer que cela, sans compter le fléau que cela engendre sur la santé, et les épidémies », déclare Tall Aguibou, commandant de la région spéciale de la gendarmerie de la ville Conakry.
Ces points noirs, comme la Boussoura, réputés pour leur criminalité et la vente et consommation de stupéfiants, présentent aujourd’hui des statistiques inquiétantes. Cela nécessite des missions de prévention et de répression pour démanteler ces réseaux afin de protéger les populations.
« Quand vous prenez la commune de Matoto, nous avons 7% des 440. La commune de Kaloum, nous avons 3%. La commune de Lambaye, 9%. La commune de Ratoma, 7%. La commune de Kassa, 3%. La commune de Sonfonia, 21%. La commune de Matam, 5%. La commune de Dixine, 13%. La commune de Sanéa, 5%. La commune de Tombolia, 9%. La commune de Manéa, 1%. La commune de Kabelé, 6%. Éventuellement, en forme, Bécia, 10%. Alors, nous nous sommes fondés sur les dispositions de l’article 41 du Code de procédure pénale. Qui a dévolu au parquet général et au parquet d’instance deux missions. Une mission de prévention. Et une mission de répression », précise Falou Doumbouya, Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry.
Par ailleurs, le procureur général près la cour d’appel rassure que cette opération de démantèlement des réseaux de malfaiteurs va se poursuivre dans toutes les zones de la Guinée.
« Ça sera une opération pérenne. Parce qu’on ne peut pas vivre dans une société sans qu’il y ait la paix, sans qu’il y ait la sécurité. Et les acteurs qui doivent pérenniser cette paix, cette sécurité, c’est l’État. Nous sommes les représentants de l’État. Nous avons la volonté, nous avons l’engagement, nous avons les ressources matérielles et humaines pour qu’on mette fin à ces fléaux qui gangrènent notre société », ajoute Falou Doumbouya Procureur Général près la Cour d’appel de Conakry.
Le Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry s’engage à lutter contre ces phénomènes de l’insécurité qui gangrènent la société guinéenne.
Alseny Dine CAMARA.