L’humanité a célébré ce jeudi, 14 mars 2024, la journée mondiale du rein. A l’occasion de cette 19ème édition, la Société Guinéenne de Néphrologie et le Centre National d’Hémodialyse de Donka ont organisé une conférence scientifique à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Cette cérémonie placée sous l’autorité du Ministère de la santé et de l’hygiène publique s’est déroulée sous le thème “Santé Rénale Pour Tous ». La rencontre a mobilisé plusieurs spécialistes et de personnes souffrant des maladies rénales.
A en croire Prof Alpha Oumar Bah, Chef de service de Néphrologie de l’hôpital national Donka et président de la société guinéenne de Néphrologie, l’objectif est de sensibiliser, d’informer l’opinion nationale et internationale sur la fréquence de plus en plus élevée de maladies rénales chroniques, de leur gravité et de coup extrêmement élevé de leur prise en charge.
“Cette journée mondiale de reins est célébrée chaque année dans notre pays depuis 2009 par le ministère de la santé publique en partenariat avec la société guinéenne de l’eufrologie. L’objectif visé est de sensibiliser d’informer l’opinion nationale et internationale sur la fréquence de plus en plus élevée de maladies rénales chroniques, de leur gravité et de coup extrêmement élevé de leur prise en charge”, souligne t-il avant d’ajouter que les maladies rénales bien qu’étant silencieuses peuvent être détectées précocement, de leur évolution, ralentir voire stopper par des médicaments et des règles hygiéniques.
“En fait les maladies rénales ont plusieurs causes parfois nous n’avons pas de cause détectable parce que c’est des maladies qui sont silencieuses. Souvent on reçoit les malades au stade terminal des maladies rénales donc a ce stade il est très difficile de déterminer les causes de la maladie rénale. Mais comme on peut la détecter précocement même sans signe donc nous demandons à la population de pratiquer un examen à viser rénal au moins une fois par an à la recherche de maladies rénales on peut stopper l’évolution et on peut ralentir l’évolution”, indique Prof Alpha Oumar Bah.
Dans le cadre de lutte contre les maladies rénales, le président de la Société guinéenne de Néphrologie a fait savoir que sa structure a mené beaucoup d’action sur le terrain.
“Nous avons mené plusieurs actions notamment la formation du personnel. Nous avons fait des ateliers de formation à Conakry, Kindia, Labé, Kankan et N’Zerekoré regroupant tous les médecins de la région. Ensuite nous avons organisé des conférences. Ces deux dernières années nous avons organisé webinaire qui a été suivi dans le monde entier pour sensibiliser sur ces maladies rénales qui sont chroniques et qui peuvent être détectées précocement si on prend soin de faire un examen médical. Un examen très simple qui consiste juste a un examen de sang pour regarder s’il y a des causes de ces maladies rénales. Une infection peut être aussi la cause des maladies”, a t-il indiqué.
Sur la même lancée, Prof Alpha Oumar Bah a rappelé que pour la prise en charge des patients, le gouvernement s’est fixé pour objectif de réaliser plusieurs centres d’hémodialyse à travers tout le pays.
“Le gouvernement a mis tout en œuvre pour réaliser les centres d’hémodialyse. Nous avons huit centres qui sont en construction à l’intérieur du pays. Tout ça pour la prise en charge de ces malades. Je vous disais que la fréquence de la maladie est très peu progressif donc il y a des centres qui sont crées pour prendre en charge ces patients. Mais en cela nous insistons aussi sur la prévention parce qu’il faut prendre en charge les malades mais il est important aussi de prévenir la maladie”, a mentionné le Chef de service de Néphrologie de l’hôpital national Donka.
Il faut souligner qu’à date, plus de 300 malades sont pris en compte par le service de Néphrologie de Donka.
Facinet Camara.