C’est un cri de cœur que le Directeur général du fond de développement des arts et de la culture a lancé lors d’une rencontre à la maison de la presse de Kipé.
Selon Malick le cinéma guinéen traverse des moments difficiles par le fait qu’il soit abandonné et laissé pour compte par l’État. C’est pourquoi malgré l’engagement des acteurs, le secteur a du mal à sortir la tête de l’eau. Le manque de formation et le manque d’accompagnement des cinéastes constitueraient les véritables problèmes qui entravent le développement du cinéma dans notre pays.
« En ce qui concerne l’évolution, l’accompagnement de la culture guinéenne, j’ai l’impression que la presse Guinéenne fait moins de nous aider dans ce sens. Vous savez bien que nous avons des soucis de financement, des moyens. On ne peut pas parler de la culture, on ne peut pas parler du cinéma quand il n’y a pas de moyen. Moi je suis directeur général du fond de développement des arts et de la culture, mais c’est un fond sans fonds. Vous faites quoi pour que l’État puisse nous accompagner, être à notre côté pour que nous puissions aider des structures? Donc je pense que c’est le travail que moi je voudrais vous confier, de façon très intelligente pour que nous puissions amener les autorités à mettre les moyens à la disposition. Le cinéma Guinéen ne bougera seulement que lorsqu’il y a des moyens, sans les moyens on ne pourra absolument rien faire » a t-il déclaré.
Pour le Directeur général du fond de développement des arts et de la culture la Guinée regorge des cinéastes talentueux, il suffit juste de leur donner les moyens pour qu’ils puissent vendre notre culture à l’international. Cela nécessiterait l’engagement de l’État et des partenaires à investir dans le secteur.
« Le cinéma, c’est le gros budget, aujourd’hui c’est vrai qu’on a des partenaires étrangers à nos côtés mais c’est important que l’État s’engage encore d’avantage pour que nous puissions faire du cinéma Guinéen une réalité. Moi je suis sûr que nous avons des cinéastes ici , des acteurs qui sont très talentueux. Quand vous prenez par exemple Kabakoudou, c’est un acteur qui est très talentueux. Les séries que vous voyez aujourd’hui sur A+ qui vient du Sénégal, c’est pas des séries qui sont réalisées en français c’est plutôt en Wolof, ils ont doublé les voix. Donc quand vous regardez ces séries, vous avez l’impression que c’est en français, c’est toute l’Afrique francophone qui est entrain de consommer ces séries. Moi je voudrais que la presse nous aide dans ce sens là. Nous avons besoin de vous, puisque vous mettez en avant ce que la culture pourrait apporter à la Guinée parce que beaucoup ne le savent pas que la culture peut apporter plus que les mines. C’est à travers cette culture les tout premiers fonctionnaires de ce pays ont été payés. C’est à travers cette culture que la première tenue ont été pour les militaires, donc c’est important », dénonce Malick kébé directeur général du fond de développement des arts et de la culture.
Facinet Camara 620794714
