Le président du Parti pour le Progrès et le changement (PPC), Aboubacar Biro soumah, était à nouveau devant la presse ce samedi. Il a profité de l’occasion pour demander à ses militants de participer massivement à la manifestation du FDNC, prévue le 20 juillet 2020. En même temps il a fustigé le fait que, selon lui, la CEDEAO est beaucoup plus préoccupée par la situation au Mali que par celle en Guinée.
Connu pour sa farouche opposition au régime en place, le patron du PPC assure qu’il sera dans la rue lundi prochain. Ce, malgré l’interdiction de la manifestation de ce jour-là par les autorités.
« Le 20 ce n’est pas un problème de Cellou Dalein, ni d’un leader. C’est le problème de tous les guinéens. Que tu sois un leader, que tu sois un citoyen lambda, tout le monde doit sortir. Nous sommes prêts pour le 20. En tout cas moi, en ce qui me concerne, en tant que président du PPC, membre du FNDC, je serai aux côtés des citoyens » declare Aboubacar Biro Soumah.
La CEDEAO devait dépêcher une délégation à Conakry pour tenter de décrisper la situation politique qui prévaut dans le pays. Ce qui n’est pas fait pour le moment. Par contre, au Mali où règne quasiment le même état de fait, une équipe de cette organisation sous-régionale est déjà sur place. Chose que n’apprécie pas le leader du Parti pour le Progrès et le Changement, estimant qu’ainsi la CEDEAO accorde plus d’attention à la crise malienne qu’à celle guinéenne.
« Nous pensons que la CEDEAO ne joue pas franc jeu. Elle ne doit pas privilégier un Etat par rapport à un autre. Mais c’est ce qui se passe aujourd’hui. La CEDEAO est plus préoccupée par la situation au Mali qu’à celle en Guinée alors que la situation de la Guinée est plus catastrophe que la situation du Mali, parce qu’au Mali, le président IBK a au moins trois ans de mandat qui lui restent. On peut trouver une solution. Mais en Guinée nous sommes à la fin du mandat du Monsieur Alpha Condé. Qu’est-ce qui empêche l’institution sous-régionale de ne pas s’impliquer fortement dans le dossier de la Guinée étant donné que nous sommes à trois mois des échéances électorales? Pourquoi la CEDEAO reporte ses missions en Guinée ? », s’interroge-t-il.
Une nouvelle semaine très tendue s’annonce pour la ville de Conakry. Pendant que les appels à envahir les rues le 20 juillet 2020 se multiplient d’un côté, les mises en garde se font entendre de l’autre. Ce qui laisse prédire le risque d’un nouveau lundi noir dans la capitale guinéenne.
Oury Maci Bah
