Pour faire connaître son rôle et son importance dans le secteur minier, le Laboratoire national de la géologie a procédé ce mercredi, 04 décembre 2024, à l’ouverture d’un atelier de deux jours à Conakry. La rencontre est placée sous le thème Rôle du Laboratoire National de la Géologie dans la détermination de la qualité et la valorisation de nos ressources minières. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Aboubacar Kourouma, représentant du ministre des Mines et de la géologie a cet atelier.
Dans son discours de circonstance, Odia Magassouba, Directrice générale du laboratoire national de la géologie a rappelé que durant la dernière décennie, la guinée a revu son modèle de développement minier, avec des réformes dont on peut citer entre autres, la revue des contrats miniers, l’harmonisation du prix de référence de la bauxite, modernisation du Laboratoire National de la Géologie avec des outils de dernière génération et un programme de formation continu des cadres, la mise en place d’un Bureau d’évaluations direct des quantités de minerais exportés, l’installation très prochaine de raffinerie.
Face à ces enjeux, la Direction Générale du Laboratoire National de la Géologie profite de cet atelier, pour vulgariser les nouvelles stratégies en matière d’analyse, de suivi de contrôle et de valorisation des ressources minières y compris la certification de la qualité des produits miniers destinés à l’exportation.
S’inscrivant dans cette logique de gouvernance minière impulsée par le CNRD, le Laboratoire National de la Géologie, a amorcé des actions allant dans le sens de la modernisation de ses méthodes et procédures de travail, la qualification du personnel, et la diversification de ses prestations et le renforcement de ses capacités et techniques analytiques, pour une meilleure connaissance de notre sol et sous-sol, la qualité de nos minerais et leurs vraies valeurs. Pour donc atteindre cet objectif, le laboratoire national de la géologie s’est doté d’une capacité technique nécessaire pour son bon fonctionnement. Cela a été rendu possible grâce au soutien de l’État.
«Nous souhaitons vivement que cet Atelier soit un cadre idéal d’échanges sans tabou et de partage réel de connaissances et d’expériences autour des points abordés. Avec humilité et ferveur, grâce au soutien de l’État et au concours de chacun d’entre vous, je puis affirmer que le Laboratoire National de la Géologie, dispose désormais d’une capacité technique nécessaire pour son bon fonctionnement», souligne t-elle.
Dans un souci d’amélioration continue de ses performances, laboratoire national de la géologie par la voix de sa Directrice générale a sollicité une aide complémentaire pour la finalisation de ses projets. Il s’agit entre autres: l’accompagnement du Laboratoire National de la Géologie pour son Accréditation à la norme ISO 17025 version 2017, la finalisation des travaux de réhabilitation et d’Extension du Laboratoire Régional de Kankan, pour l’analyse de l’or et éléments associés, la construction et l’équipement d’un laboratoire d’analyses minérales à Moribaya (Forécariah) pour la certification des produits miniers du projet SIMANDOU, la réhabilitation du siège social à Coronthie pour la centralisation des données, le renforcement de capacité et spécialisation des cadres.
La Directrice générale estime qu’une fois toutes ces actions réalisées, le Laboratoire National de la Géologie contribuera dans une large mesure à la valorisation de nos ressources minières et deviendra une véritable source de recettes pour le trésor public et une référence nationale et internationale.
Représentant le Ministre des Mines et de la Géologie, Aboubacar Kourouma, a salué cette initiative avant de rappeler l’importance d’un laboratoire national performant pour l’économie guinéenne.
« Vous savez, la taxe minière est calculée sur la base d’une formule qui intègre des éléments tels que la qualité et la quantité des minerais. Disposer d’un laboratoire national de rang international permettra de maîtriser ces paramètres de façon souveraine, précise et convaincante. Cela évitera les coûts importants liés à l’envoi des échantillons à l’étranger, qui s’élevaient à près de 20 à 22 dollars par échantillon, représentant un manque à gagner significatif pour la Guinée », a-t-il indiqué
Facinet Camara
