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Opinion : La Guinée ne doit pas tomber dans le piège du 28 décembre (Mohamed Lamine Touré)

Le pouvoir en place a tranché : la présidentielle se tiendra le 28 décembre. Mais qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas une date de libération, c’est une manœuvre politique, une tentative habile d’enrober la confiscation du pouvoir d’un vernis démocratique.
Depuis quatre ans, les Guinéens vivent sous une transition qui n’en finit pas, rythmée par des promesses solennelles, des discours rassurants et des serments de neutralité. Mais au fil du temps, ces serments se sont vidés de leur sens. Le président de la transition, qui jurait de ne pas briguer le pouvoir, semble aujourd’hui tenté par l’ivresse du trône, encouragé par un entourage qui confond loyauté et flatterie.
Le 28 décembre ne doit pas devenir la date d’une trahison nationale. Car rien ne peut justifier qu’un homme, fût-il militaire ou prétendu sauveur, s’accroche à un pouvoir qu’il avait promis de rendre. Ce serait un affront au peuple, un mépris du serment, et une insulte à tous ceux qui ont cru à une transition sincère.
Pendant que les officiels préparent la mise en scène électorale, les voix libres se taisent, pas par choix, mais par peur. Des opposants croupissent en exil, des journalistes bâillonnés sont réduits au silence, des médias indépendants sont éteints pour avoir simplement posé les bonnes questions. Et pourtant, c’est cette presse courageuse, ces citoyens debout, qui incarnent encore la dignité du pays.
Les Guinéens ont déjà connu ces cycles de trahison : la promesse du changement, la confiscation du pouvoir, la répression, le désespoir. Allons-nous encore retomber dans ce piège ? Allons-nous accepter que la transition se transforme en permanence, que les serments deviennent des mensonges d’État ?
Le peuple doit refuser la résignation. Il doit exiger un scrutin libre, transparent et honnête, où aucun soldat ne se déguise en candidat. Il doit exiger le retour des exilés politiques, la libération des journalistes muselés, et la fin de la peur comme méthode de gouvernement.
La Guinée a trop souffert des promesses trahies. Si le 28 décembre doit marquer une date dans notre histoire, qu’elle soit celle de la vérité, pas celle de la tromperie. Que ce jour devienne celui où le peuple guinéen aura dit non à la manipulation, non à la peur, et non à la confiscation du pouvoir.
Mohamed Lamine Touré

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