Le gouvernement guinéen à travers la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), a tout récemment lancé la prise en charge médicale des agents de l’État. Cette opération qui vise à prendre en charge 80% des frais médicaux des fonctionnaires et les retraités est le premier du genre en Guinée. Selon Abdoulaye Camara secrétaire général de l’USTG qui a accordé un entretien à notre rédaction ce mardi, 13 août 2024, cette décision est le fruit de plusieurs années de combat du mouvement syndical guinéen.
Elle a été rendue possible grâce à la volonté du gouvernement et du président de la transition.
« C’était un des points du protocole d’accord signé le 23 octobre 2023 entre le gouvernement, le patronat et le mouvement syndical guinéen. Comme vous le savez, depuis 5 ans à 6 ans, nous nous battons pour que les fonctionnaires de l’État soient pris en charge au niveau de la Caisse nationale de prévoyance sociale. Aujourd’hui, c’est une réalité avec un ticket modérateur du 20 % et la Caisse nationale de Provence sociale prend 80% en charge. C’était un véritable problème, Heureusement, avec la volonté politique aujourd’hui c’est une réalité pour les fonctionnaires de l’État. En ce qui concerne les fonctionnaires dans les différentes sociétés privées qui sont régis par le Code du travail, la Caisse nationale de sécurité sociale fait la prison en charge pour ces travailleurs dans les différents systèmes de notre pays. Au niveau de l’État, c’est une première, c’est pour cette raison que vous félicitons, nous remercions le gouvernement du Premier ministre mais aussi le président de la République pour avoir pris cette initiative et surtout la mise en œuvre. Aujourd’hui c’était soulagement pour l’ensemble des fonctionnaires de l’État et de leur famille », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général de l’USTG a précisé que pour le moment, l’opération concerne uniquement les fonctionnaires et retraités. Des dispositions sont également d’être prises pour régulariser le cas des ayants droit.
« Le moment cette prise en charge est au niveau des fonctionnaires de l’État pas les ayants droit pour le moment, le temps pour la caisse de faire la sensibilisation à Conakry à l’intérieur du pays mais aussi identifier les ayants droit. Nous avons tenu plusieurs réunions au niveau du CNDS avec le président du conseil avec le président du conseil national du dialogue social par rapport aux droits mais il faut faire la biométrie non seulement des épouses mais aussi les ayants droit, les enfants. Donc il a été convenu qu’un fonctionnaire ne peut avoir la prise en charge que vous, deux femmes et cinq enfants. Mais ces femmes doivent être identifiées mais aussi les enfants pour éviter que certains fonctionnaires très intelligent ne donnent le nom d’autres enfants, des enfants qui sont pas des leurs. C’est pour cette raison que nous tenons à cette identification », précise t-il avant d’ajouter que la prise en charge médicale des agents de l’État est un ouf de soulagement pour tous les fonctionnaires.
« Avant la prise en charge, les fonctionnaires de l’État prenaient tout en charge. La consultation et les frères pharmaceutiques et tout ce qui est liés aux frais médicaux étaient prises en charge à 100% par les fonctionnaires aujourd’hui si tu as une ordonnance 200 000 GNF tu ne paye que le ticket modérateur c’est-à-dire tu payes 20% qui est 40,000 GNF au lieu de payer 200,000 GNF. C’est une très bonne chose, nous en tant que représentant des travailleurs dans le secteur privé mixte République. C’est historique, comme nous avons dit dans notre discours, il y a jamais eu la prise en charge des fonctionnaires de l’État. C’est une première grâce à la volonté du gouvernement mais aussi du mouvement syndical guinéen qui a posé le problème pour soulager les fonctionnaires de l’État à l’image des travailleurs des sociétés privées, prise en charge par la Caisse nationale de sécurité sociale », souligne le secrétaire général de l’USTG.
Pour le succès de cette initiative du gouvernement, le Coordonnateur général adjoint du mouvement syndical guinéen demande aux fonctionnaires guinéens de prendre soins ce ‘’bijou’’.
« C’est demander à ces fonctionnaires de prendre soins parce que c’est un bijou. Il faut qu’ils sachent que l’assurance coûte. Aujourd’hui c’est de prendre soin de ce bijoux parce que même après ceux qui sont maintenant en activité et les retraités, c’est les deux qui sont pris en charge. Donc chacun d’entre nous a intérêt à ce que cette branche pérennise au niveau de la caisse nationale de prévoyance sociale car nous sommes tous malades et la maladie à un certain âge, elle devient récurrente. Les personnes de 3ème âge souffrent beaucoup il y a même des maladies qui sont très coûteuse à longue date c’est pourquoi chacun doit prendre soins de ce bijou », a lancé Camarade Abdoulaye Camara, secrétaire général de l’USTG.
Facinet Camara.