Malgré l’installation fréquente de citoyens sur divers sites appartenant à l’État, les opérations de déguerpissement des domaines publics se poursuivent sans relâche. Invité ce lundi 13 janvier 2025 sur les ondes de la RTG, Dr Sékou Goureissy Condé, président du parti ARENA, a partagé sa vision sur cette problématique.
Selon lui, la solution ne réside pas uniquement dans la démolition, mais également dans l’adoption de mesures plus adaptées et inclusives.
« Nous avons une perception bien précise de cette question et du rôle de l’État. Ce que certains appellent « refondation », nous le définissons comme une redéfinition du rôle de l’État. Le problème n’est pas simplement de déloger ou de démolir. L’État, en tant que puissance publique, doit agir avec responsabilité. Par exemple, si une cité est habitée par cent ou trois cents personnes, l’État pourrait construire une nouvelle cité capable de les accueillir. Ensuite, il faudrait sélectionner les occupants réguliers pour les y reloger. C’est une démarche simple que je propose depuis plusieurs gouvernements. L’État doit faire preuve de compassion et disposer des moyens pour mettre en œuvre ses politiques. À quoi bon déloger brutalement des citoyens sans contrepartie ? Où iront-ils ? Bien souvent, ces situations découlent d’un manque de vigilance et de contrôle de la part des autorités », a-t-il déclaré.
Pour Dr Sékou Goureissy Condé, l’État doit adopter une politique de gestion plus humaine pour éviter de laisser des citoyens à la rue.
« Il est impératif de redéfinir le rôle de l’État. Dans cette situation, il faut agir au cas par cas. L’État devrait construire de nouvelles cités dans les banlieues, comme les cités 1, 2, 3 et 4. Ensuite, avec un préavis clair, par exemple trois mois, les citoyens concernés auraient le temps de se préparer au déménagement. Je suis favorable à une urbanisation correcte et à la reconstruction de notre capitale, mais cela doit se faire dans le respect des droits des citoyens. Les domaines publics doivent effectivement être récupérés par l’État, mais les personnes concernées restent des citoyens qu’il faut reloger dignement », a-t-il conclu.
Alseny Dine Camara.