En marge de la rencontre entre le Comité national du rassemblement et le développement et les professionnels de la santé dans le cadre de la large consultation nationale initiée par la junte en vue de constituer un gouvernement de transition. Le porte parole des vendeurs des produits pharmaceutiques importés non agrées en Guinée a saisi l’occasion pour répondre au président des officines et pharmacies de Guinée.
Selon ce citoyen, Docteur Manizé Kolié et ses collègues s’acharnent contre eux pour étouffer leur affaire alors que ceux-ci n’arrivent pas à ravitailler tout le territoire guinéen en termes de produits pharmaceutiques : « en tant que vendeur de produits pharmaceutiques non agrée, il était important pour moi de venir ici et rappeler aux nouvelles autorités la démagogie et la diffamation dont nous sommes victimes de la part de nos collègues pharmaciens. Ils achètent des produits à bas prix avec nous, revendre dans leurs pharmacies et ils s’acharnent contre nous. Comme vous le savez, la Guinée regorge huit régions administratives, trente trois préfectures,… », a indiqué Amadou Oury Barry.
Manizé Kolié quant à lui, s’est réjouit des engagements faits par le chef de la junte. Connu pour son combat sans relâche pour réduire le nombre d’importateurs des produits pharmaceutiques en Guinée, le pharmacien espère que cette fois sera la bonne pour en finir avec fléaux : « le mouvement qui est en Guinée aujourd’hui depuis le 05 septembre, c’est ce qu’on appelle en réalité la « Guinée is bak »et je crois que la population guinéenne est tellement mature qu’on a plus droit à l’erreur. Et de tous les engagements qui ont été pris je ne croie pas qu’il ait de fausses promesses. Vous avez dû apprendre qu’il y’a des gens ici qui n’ont aucune formation et qui exercent le métier dans notre pays, c’est de tout çà là qu’il s’agit. Et des dispositions sont prises pour un assainissement général du secteur de pharmacie dans notre pays », a-t-il laissé entendre.
Muni d’une copie sur laquelle sont portées ses griefs devant les micros des médias, notre interlocuteur s’interroge : « nous vendeurs des produits pharmaceutiques en République ne sommes pas des ennemis du peuple. On se pose la question de savoir ce que veut Manizé Kolié et compagnie ? Ils ne veulent pas qu’on vende sur le même territoire national alors qu’ils n’acceptent pas d’aller à l’intérieur du pays pour rendre service aux citoyens à la base. Ils sont tous ici sous les climatiseurs. Qui parmi nous ici n’a pas de village ? Est-ce qu’il y’a une pharmacie dans le village de Manizé Kolié ou dans le village du Colonel Mamady Doumbouya, je dis non. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de participer à ces échanges et nous sommes prêts à employer des Guinéens, et surtout des étudiants diplômés qui n’ont pas de travail. Donc il serait mieux de s’entendre pour faire une règlementation entre nous », a-t-il suggéré.
Demba