En marge de la rentrée scolaire et universitaire ce mardi 01 décembre 2020, le proviseur du lycée Léopold Sedar Senghor de Yimbaya a saisi l’occasion de s’adresser aux syndicalistes des enseignants.
Pour éviter d’éventuelle perturbation des cours pour cause de grève comme les années précédentes, le premier responsable de ce grand établissement d’enseignement public a livré ses vérités. « En tant qu’ancien syndicaliste de mon état, je demanderais à mes frères, à mes camarades de surseoir à toute grève cette année à cause de ce que le pays traverse. Tout le monde entier nous suit et nous écoute. La grève, c’est quelque chose reconnue par la constitution guinéenne. Quand ça ne vas pas, le dernier moyen du combat du syndicaliste c’est la grève. Et c’est quand la table échoue et que l’autorité fait la sourde oreille à travers ses élus syndicaux qui défendent leur intérêts, qu’ils peuvent aller en grève. Mais si la table existe, je demande à mes camarades syndicalistes de préférer les négociations que d’aller chaque fois en grève. J’ai toujours dit que l’histoire ne se répète mais elle se rattrape. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes les formateurs. Étant formateurs de ces enfants, ils seront présidents, ministres, ambassadeurs, des grands ingénieurs…on ne sait pas, c’est l’avenir. Ça peut nous trouver ici ou qu’on soit déjà mort mais on parlera de nous sans nous. Et pour parler de quelqu’un sans toi il faut dans les conditions mélioratives et non dépréciatives. Mais quand on parle de toi de façon dépréciative, ton corps, ta poussière dans la tombe vraiment va regretter et même toute ta décence », indique Amara Balato Keita, ancien syndicaliste.
Dans ce lycée Léopold Sédar Senghor, 23 professeurs sur les 23 programmés ce premier jour, étaient présents; a ajouté ce responsable.
Agnès Damba
