Au menu de ce face à face il a été question pour les responsables du SLECG d’expliquer directement au chef de l’État leurs préoccupations. Après les avoir longuement écouté, il a lui aussi donné son point de vue sur la situation tout en rassurant que les discussions de sortie de crise vont être engagées très prochainement. D’ailleurs, la mise en place d’un comité de contact est annoncée. Il sera composé du médiateur de la république, du ministre conseiller personnel du chef de l’État, des religieux et du ministre de l’énergie.
A sa prise de parole, Alpha Condé a tout d’abord remercié les responsables du SLECG pour leurs précisions sur les raisons qui ont conduit au déclenchement de la grève. Ensuite, il a laissé entendre: <<Je suis syndicaliste étudiant. J’étais président de la fédération syndicale d’Afrique noire en France et ma bataille c’est de défendre les travailleurs non seulement les enseignants mais les autres.>> Devant les meneurs de la grève, le locataire de Sekhoutoureya s’est finalement montré ouvert au dialogue. Comme pour le prouver, il a mis en évidence ce qui est envisagé dans les prochains jours: << Je vais envoyer le comité de contact vous écouter et vous expliquer. Y’a le médiateur donc, y’a le ministre Tibou, le ministre Taliby, le grand imam et l’archevêque. Comme ça vous comprendrez exactement quelle est la position du gouvernement. Pourquoi ceci pourquoi cela et surtout ce que nous pouvons faire.>>
Cette rencontre semble marquer un pas important vers la résolution de la crise qui sécoue l’éducation du pays depuis le 12 février 2018. Même si des pourparlers vont débuter très bientôt la grève reste quant à elle maintenue.
Oury Maci Bah
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