Pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les employés de la société « Ashapura », basée dans le district de Konta, préfecture de Forécariah, ont manifesté à nouveau ce lundi, 10 août. Cette fois ils demandent le départ du patron de ladite société. Ils lui reprochent d’exploitation humaine. Autre fait à l’origine de leur colère, c’est la non communication du montant exact de leur salaire de manière publique.
Joint au téléphone, le porte-parole du collectif des travailleurs a rappelé d’abord les fausses promesses annoncées lors de leurs premières revendications. Ensuite il a affirmé qu’elles n’ont pas porté fruit. Sous l’anonymat, il a laissé entendre: « La situation qui se trouve ici actuellement, est désagréable et pathétique. Il y a de cela 4 mois, nous avons fait un premier chargement du bateau et sans amélioration de nos conditions de vie et de travail longtemps réclamées à la société. Bien avant ce premier chargement, on avait entamé une grève et du coup, le préfet et son staff sont venus nous promettre de faire le travail, sous prétexte que nous conditions seront améliorées après. Chose qui n’a jamais été respectée par la société qui continue à nous faire souffrir jusqu’à présent. Pour le second chargement aussi, la même promesse et nous l’avons fait, parce que la société nous avait dit que le premier n’est pas arrivé à destination. Pour le troisième chargement, nous avons exigé qu’on nous présente d’abord nos bulletins de paie, sinon nous refusons tout travail. Dès qu’on a réussit ces bulletins, nous avons découvert une exploitation caractérisée par la magouille de nos chefs aors que nous continuons à percevoir un salaire de 850 000 de francs guinéens et sur certains bulletins, les travailleurs touchent 7 000 000 FG maximum, mais ils ne reçoivent que 850 000 FG parfois 1 200 000 FG. Du coup, certains de nos amis sont allés voir le DRH en lui présentant l’origine du bulletin et le responsable des ressources humaines n’a pas hésité de déchirer la feuille. Malgré tout, nous avons demandé au patron d’augmenter notre prime journalière à 70 000 au lieu de 33 000 que nous prenons jusqu’à présent, une demande qui n’a aucune importance à ses yeux. Il propose une somme de 1 500 comme augmentation et pas question de 70 000 FG. Comme c’est un refus catégorique, nous demandons sans délai le départ du patron de société tant que nos conditions de vie et de travail ne sont pas améliorées ».
Déjà sur place, les responsables de la société menacent de remplacer les grévistes par d’autres personnes s’ils ne mettent pas fin à leur grogne.
Mohamed Diakité 627 10 61 56.
