Le 8 septembre de chaque année constitue une date importante pour le système éducatif mondial, notamment volet qui concerne l’alphabétisation des personnes n’ayant pas eu la chance d’aller à l’école. A cette occasion qui intervient dans un contexte particulier lié à la pandémie de covid-19, nous avons joint un consultant en éducation. Il s’agit d’Aboubacar Mandela Camara. Avec lui, il a été question de parler de la situation éducative du pays. Comme on pouvait s’y attendre, il la juge « alarmante ».
« En 2007 on était à 34,5% et en 2014 nous sommes à 32%, un véritable recule en terme d’alphabétisation. Le constat est qu’en Guinée, l’éducation n’est pas une priorité y compris l’alphabétisation. Il n’y a pas de programme fiable en ce sens. Pourtant en Guinée, 1,6 millions de jeunes et adultes sont exclus du système éducatif. C’est-à-dire ils ne bénéficient pas de la formation en écriture et de calcul élémentaire. Il a été démontré que plus le niveau d’instruction d’une population augmente, son niveau de vie aussi va augmenter », a t-il indiqué.
Pour y remédier, il estime qu’il : «faut investir énormément dans l’éducation de façon générale. Il faut valoriser nos langues nationales, dispenser des cours à travers nos dialectes du pays pour minimiser l’analphabétisme en Guinée. L’autre chose, c’est de valoriser l’éducation à la base, parce que dans les zones rurales, il y a des jeunes qui n’ont pas accès à l’école et ils sont souvent forcés à se marier si ce sont les jeunes garçons et donner en mariage les jeunes filles ».
Mohamed Diakité 627 10 61 56.