Les transporteurs routiers et des importateurs guinéens sont confrontés à d’énormes difficultés sur le trajet Guinée-Sierra, Leone-Liberia. Ce malgré l’existence de conventions de libre circulation des personnes et des biens entre les pays de la CEDEAO et de Mano River Union composé de ces trois pays. Agacé par cette situation, le 1er Vice-président de l’Union nationale des transporteurs routiers de Guinée (UNTRG) attire l’attention des Directeurs généraux des douanes de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone sur les tracasseries douanières auxquelles ils sont confrontés le long des frontières.
Alpha Amadou Bah a commencé par dénoncer l’état dégradant des routes, le manque d’électricité du bureau de la douane guinéenne à la frontière de Liberia.
« Au niveau de la frontière entre le Liberia et la Guinée il y a un problème qui se pose. D’abord il y a manque de route, nous n’avons pas de route reprofilée pour que nos camions transportent les marchandises sans problème. Au niveau des quatre ou cinq rentrées côté guinéen, il n’y a qu’une seule qui marche, c’est au niveau de Guéckedou tout le reste là ça ne marche pas. De côté de la Guinée il y a beaucoup de difficultés, il y a problème de route, de l’électricité au niveau de la Douane parce que tout est informatisé. Il y a beaucoup de retard a ce niveau là même le groupe électrogène qui est là-bas n’est vraiment pas important pour faire le travail », fustige t-il.
Parlant de la frontière Guinée- Sierra Leone, le 1er vice-président de l’UNTRG a fait savoir que c’est la frontière où il y a beaucoup plus de problème. En plus des tracasseries douanières, Alpha Amadou Bah a dénoncé le favoritisme. Il accuse les postes de Douane de ces deux pays d’attribuer le monopole du transport des marchandises à un opérateur économique.
« Il y a certaines personnes qui ont monopolisé la route. Côté Sierra Leone, d’autres personnes prennent des marchandises côté de la Guinée pour aller en Sierra Leone si ce n’est pas à son nom tu ne peux pas dédouaner équitable comme eux. Ça veut dire qu’il n’y a pas d’équité fiscale. Lorsque le privilégier dédouane à 100 mille francs on réclame 500 mille aux autres. C’est ce qui fait que les Camions prennent tout leur temps là-bas, ils y restent pendant une, deux semaines jusqu’à un mois. Pour le transit de Camion a la frontière là-bas, une remorque c’est jusqu’à 19500 mille leons. Donc là c’est une voie de transit ça ne se doit pas », dénonce t-il avant d’ajouter que lorsque le Camion est aussi libéré en cours de route il y a des tracasseries.
« On demande 50 mille, 100 mille leons jusqu’à la fin. Et il y a des petits véhicules au niveau de Conakry, les mini bus, les Renault qui vont avec les marchandises à partir de la frontière, ils vont chercher toujours à les retenir jusqu’à cinq jours et cela ne se doit pas. Chaque voiture paye un million mais ce n’est pas le fait de payer l’argent qui est important. De jeudi, vendredi, samedi jusqu’à dimanche on les gare banalement comme ça sans rien. On les fait payé un million pour au moins avoir trois escortes mais quand ils vont quitter avant d’arriver à Cambia il y a un barrage de la police où il vont payer 4,400 mille leons, d’ailleurs le véhicule qui est en transit n’a pas le devoir de payer. Le reste des barrages on demande 50 mille, 100 mille jusqu’à la frontière Liberia, là-bas toute personne payé 270 mille leons pour qu’elle soit libéré du côté Sierra Leone pour traverser le côté Liberia. Donc il y a des tracasseries totales. Ceux qui quittent côté Sierra Leone la même personne a monopolisé côté la Guinée, quand tu viens avec la marchandise si ce n’est pas à son nom, ça veut dire qu’on te retarde on te dit tout et tu traîne là-bas pendant des semaines. Il y a des difficultés totales pour les importateurs, les commerçants, les loueurs de véhicules, les intermédiaires, tout le monde à ses problèmes au niveau de Pamelap », martèle le 1er vice-président de l’UNTRG.
Facinet Camara 620794714.