
Vous nous avez juré terre et ciel de nous sauver et nos biens en prenant notre destinée en main. Ces mots entre vos phrases résonnent encore et encore dans nos oreilles jusqu’à la fin des temps.
Depuis la nuit des temps, l’humanité est frappée par des événements qui sont d’ordre économiques, sociaux, politiques ou culturels. Ils sont causés directement par sa négligence à prendre des décisions courageuses qui le distingueraient de celui inférieur à lui ou par d’autres qui sont naturels, mais d’une manière à une autre qui sont aussi liés à lui lui-même encore.
Puisqu’il s’agit du présent, le monde est secoué par une maladie qui ravage sur son chemin tout ce qu’elle peut. Les grandes puissances (comme elles se réclament) détentrices de tous les pouvoirs sont bouleversées par la tournure de l’événement. L’administration, les grandes firmes internationales, les marchés, les transports les lieux de cultes sont fermés. Une scène de théâtre qui inclut tout le monde. D’une manière à une autre, chacun doit forcément jouer son rôle pour sauver sa peau. Une situation qui plonge les décideurs dans une profonde inquiétude.
En Guinée, les autorités en charge de la situation peinent à faire face aux inquiétudes des citoyens.
En termes de communication, les messages vont pêle-mêle. On ne sait pas qui doit faire quoi. Qui est responsable de quoi. Cette situation engendre des conséquences qui sont plus désastreuses que la maladie elle-même même.
Chacun de nous doit agir
C’est pourquoi avant que ce ne soit trop tard, les autorités doivent prendre leurs dispositions pour maîtriser la situation. Les informations qui circulent ne rassurent pas et mettent en doute le peu d’efforts qui est en train d’être fait. Certes, chacun de nous doit agir pour vite éradiquer cette maladie mais, cet effort doit accompagner celui des autorités en charge.
Dans une situation de crise, il est important de maîtriser ces différents paramètres.
La difficulté à évaluer l’ampleur de la situation. Pendant que la situation est maîtrisable, on a aucun moyen pour freiner la psychose dans la cité. C’est l’une des raisons qui a fait que l’épidémie Ebola s’est vite propagée dans la nature. Aujourd’hui, la situation est presque la même. Il faut impérativement renverser la courbe pour minimiser les risques.
La maîtrise de la défaillance qualitativement déstabilisante. Elle est aussi l’une des causes de l’aggravation de la crise. On nous a rassurés que le pays est doté de dispositifs sanitaires lui permettant de faire face à cette pandémie. Par contre, le centre de traitement épidémiologie se trouvant à Nongo est dans un état de délabrement, nous apprend-t-on. Sans compter la rareté des équipements de travail. Cependant, le pays devrait être équipé après Ebola. Aussi, on a eu tout le temps d’aménager et d’équiper certains espaces à titre de prévention étant frontalier avec les pays contaminés. La vérité dans la gestion d’une crise est de mise.
Anticiper la prolifération des informations en diligentant celle-ci, être précise, concise et claire. Car, chaque acteur attend quelque chose de précis dans une situation de crise. Si l’élu ne veut pas être mis en cause, le décideur lui, veut maîtriser la situation, donc son image, pendant que les médias veulent raconter des histoires pour vendre leurs supports. Le public, lui veut des informations les plus rassurantes. Donc, une course qui s’engage à qui sera le premier à voir, à savoir et transmettre l’information.
Ne pas se limiter aux médias de masse et réseaux sociaux
Par conséquent, il est opportun que l’État à travers ses services concernés dans la lutte contre le Covid19 mette en place une stratégie de sensibilisation des citoyens sur les mesures préventives, les symptômes de la maladie et le mode de traitement pour mieux les rassurer. Ne disons pas que dire toute la vérité sur ce virus peut créer la peur. Au contraire, c’est quand vous voilez les choses et qu’elles s’en rendent, qui peut provoquer la psychose.
Utiliser les médias de masse, les réseaux sociaux comme moyens n’est pas mauvais en soi. Mais combien de Guinéens ont accès à ces supports de Communication ? Connaissant que certains coins du pays non même pas de réseau internet.
Descendre sur le terrain pour sensibiliser les citoyens de ne pas céder à la panique et renforcer la vigilance en ce qui concerne le respect des consignes données par les autorités, sont la meilleure.
Pour limiter la chaîne de propagation et minimiser les dépenses, l’État doit prendre ses dispositions en mettant la zone la plus touchée en quarantaine. Cela nous aidera à vite circonscrire le mal et mettre les autres villes à l’abris des dégâts connus de tous.
Gérer une crise demande une profonde analyse de celle-ci avec différents acteurs impliqués dans la marche du pays en vue de prendre des décisions sages et courageuses. Alors agissons avant que ça ne soit trop tard.
Moustapha Kaba, communicant