En Guinée, nous pensons peut-être que ce sont les criminels qui infligent la souffrance aux citoyens, mais ils ne sont responsables que d’une toute petite partie de celle-ci. Estimativement 85% de la souffrance que les humains causent à d’autres humains est infligé par des personnes très respectables des citoyens. Par exemple, regardez les guerres du XXème siècle, même les camps de concentration ont été élaborés par des citoyens respectables.
Regardez la quantité incroyable de souffrance infligée par des humains à d’autres humains pendant le XXème siècle.
Regardons notre passé plus particulièrement les évènements de Janvier – Février 2007, du massacre du 28 septembre 2009, les violences électorales de 2009 – 2010, les manifestations de 2012-2013 pour des élections législatives, les exactions, les répressions sanglantes, en général les manifestations sociopolitiques dans notre pays. La situation du pays actuelle n’est qu’un nouveau chapitre de cette histoire, c’est horrible. Y’a t-il d’autres voies ? Je dis Oui ! En premier lieu voire le conditionnement du moi égoïste, le reconnaître, le blâmé, le voir dans l’histoire de notre pays. Mettre les intérêts nationaux au-dessus des minuscules.
Il y’a des humains qui disent, je déteste les humains à cause de leur appartenance politique et/ou ethnique, comme le disait d’ailleurs le célèbre écrivain français Jean Paul Sartre « l’enfer cest les autres ». Cette pensée ne favorise point le vivre ensemble et n’atténue la souffrance des citoyens.
Il faut le reconnaître et oser l’affirmer à vive voix c’est tout simplement parce que l’État a failli à sa responsabilité régalienne de respecter et de faire respecter les lois de la République qu’à chaque fois son peuple vit des scénarios horribles et intolérables comme s’il s’enfonce à chaque instant dans la misère et le désespoir.
Nous (peuple de Guinée) devons prendre conscience et s’unir ensemble sur des questions d’intérêt national.
Il faut largement le dire, il n’y a pas de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage, ni de courage sans progrès. Au peuple de prendre son destin en main.
Par Elhadj Abdoulaye FOFANA
Sociologue de formation
Activiste de la société civile