Une opération de déguerpissement enclenchée ce Dimanche 12 janvier 2025 à Foulamadina, dans la commune de Sonfonia, a tourné au drame avec la mort de Mohamed Bangoura, surnommé « Konko », un père de deux enfants âgé d’une trentaine d’années. Le jeune homme aurait succombé en tentant d’échapper à une poursuite menée par des agents de la gendarmerie.
D’après des témoins, Mohamed Bangoura cherchait à fuir la répression liée au déguerpissement lorsqu’il s’est dirigé vers le lac de Foulamadina. Mais sa tentative de se cacher s’est soldée par une fin tragique.
« Trois gendarmes de la brigade de Samatran l’ont pourchassé. Ils l’ont frappé à coups de crosse avant de le jeter dans le lac », rapporte Mariame Camara, témoin oculaire de la scène.
Mohamed, en détresse, aurait supplié ses poursuivants de le sortir de l’eau : « Je vais mourir, sortez-moi ou emmenez-moi où vous voulez. » Mais ses appels sont restés vains. « Les gendarmes lui ont répondu : « Même si tu meurs ici, nous ne descendrons pas dans l’eau. » Il a crié jusqu’à épuisement avant de disparaître », ajoute la témoin.
L’émotion est vive dans la communauté de Foulamadina, où cet événement tragique suscite colère et interrogations sur les méthodes employées par les forces de l’ordre. Un témoin anonyme a décrit l’état du corps de la victime :
« Du sang coulait de ses narines et de ses oreilles, mais je n’ai remarqué aucune blessure ailleurs. »
Ce décès tragique laisse une famille brisée : une épouse en deuil et deux jeunes enfants privés de leur père. Cette affaire relance un débat crucial sur l’encadrement des opérations publiques et la responsabilité des forces de l’ordre.
Alseny Dine CAMARA.