Cette réclamation n’a rien a voir avec le prétendu vol du coffre fort ni encore moins la grève de SNAESUR nous, dit-on. C’est un malentendu qui existe depuis deux ans entre un groupe d’enseignants et la première autorité de l’Université Général Lansana de Sonfonia.
Ces enseignants accusent le Professeur Amadou Koreh Bah, de foudre au sol les valeurs de la communauté scientifique de la dite Université qu’il considère comme le ciment de l’unité. «Si un membre accepte délibérément de violer ces valeurs qui constituent notre raison d’être, nous demandons purement et simplement d’exclure ce membre de notre communauté, parce qu’il n’est plus digne de nous et on ne se reconnaît plus en lui», a lâché Dr Fayimba Mara, porte-parole du collectif des enseignants chercheurs de l’Université Sonfonia.
Dans cet entretien accordé à notre rédaction, ce juriste mentionne que cette sortie est loin d’un règlement de compte. Dans leur première plateforme revendicative, le ministre sortant Aboubacar Oumar Bangoura de l’enseignement supérieur y avait pris connaissance et leur a demandé de surseoir aux revendications à cause du climat politique qui prévalait. «En bon enseignant, il était question d’accepter cette doléance du ministre et puis nous avons calmé la situation. Donc il est question qu’on revienne à la charge après les élections », a-t-il avisé en relevant sans tenir sa langue, que les nominations qu’il fait sont de façon fantaisie. « Y’a pas plus longtemps, il(le recteur) a posé un acte que nous avons considéré comme la profanation de notre institution. À la faculté des lettres et sciences de langage, il a pris une nomination très fantaisiste en mettant un titulaire de master et le nommer à la tête des facultés au mépris des professeurs de rang magistral. C’est une façon de banaliser les grade et d’encourager la médiocrité», a t’il dénoncé.
Il poursuit en disant que: «cette démarche de monsieur le recteur est tout simplement une façon de banaliser les grades. Les conséquences de cet état de fait se feront très vite ressentir sur la qualité des étudiants. Or il n’en est pas question».
Contre toute attente, Mamadi Sayon Camara, directeur du service de l’information et de la communication de l’Université général Lansana Conté notifie que le collectif dont Fayimba Mara porte la voix, n’a jamais existé. «Depuis 2004-2005 je suis à Sonfonia. L’existence d’un tel collectif de doctorants m’est étrangé » a coupé court.
Pour le secrétaire général du syndicat des enseignants de Sonfonia, Dr. Fayimba Mara profite toujours des circonstances malheureuses. «Ce Mr n’a pas le statut de parler au nom des enseignants chercheurs de Sonfonia parce qu’à chaque fois qu’il y à une situation à l’interne de l’université de Sonfonia, il profite » a mentionné Dr Abdoulaye Bodjé Bah.
Selon nos informations, une équipe des frondeurs devra rencontrer le nouveau ministre de l’enseignement supérieur, Aboubacar Sylla afin les jours à venir, afin d’attirer son attention sur cette situation.
Agnès Damba
