Dans une conférence de presse qu’il a animée ce mardi, 23 avril 2019, au siège de son parti, Président du Bloc Libéral (BL) a mis Alpha Condé en garde par rapport à son projet de nouvelles Constitution ou de troisième mandat. Dr Faya Millimouno a déclaré que le professeur Alpha Condé a eu deux mandats, s’il veut sortir par la grande porte, il n’a qu’à respecter le temps que le peuple de Guinée lui a accordé, que la Constitution lui recommande. S’il essaye de faire le forcing, il va se retrouver dans la même situation que Oumar El-Béchir, dans la même situation que Bouty flika, de Blaise Compaoré. Il estime que le Président a encore le temps de comprendre le message, s’il ne comprend pas, il va tout de même de le comprendre.
Dr Faya pense que les attestations qu’ils sont en train de faire, c’est pour intimider les gens. C’est pourquoi, il a interpellé l’appareil judiciaire Guinéen à prendre ses responsabilités vis à vis de la situation qui prévaut dans le pays.
« Nous nous disons à l’appareil judiciaire de ne pas accepter d’être utilisé à des fins politiques. Aujourd’hui, il suffit que quelqu’un brandi une banderole sur laquelle s’est écrit non au troisième mandat pour qu’il soit arrêté. On a vu ce qui s’est passé à Coyah, à Boke c’est une intimidation, mais cela ne fera que renforcer. Nous interpellons l’appareil judiciaire, ne vous faites pas utiliser par les politiques, vous êtes un pouvoir indépendant dont l’action créé la paix ou créé l’insécurité. Vous avez donc le choix de prendre du bon côté pour que le pays aille dans le sens du développement ou alors vous serez responsables de la situation catastrophique qui pourrait intervenir », lance le numéro1 du BL.
Poursuivant, Docteur Faya Millimono ajoute que le Bloc Libéral à une position très clair. Pour lui, c’est pas opportun aujourd’hui de détourner l’attention des Guinéens sur les vrais problèmes qui assaillent ce pays.
« La jeunesse est dans le chômage, au lieu de trouver solution on prend le peu de ressources que nous disposons, on donne aux militants de la 25ème heure pour aller faire la campagne de promotion d’une hypothétique modification Constitutionnelle. Mais ça ne passera pas dans ce pays. Les priorités de ce peuple sont ailleurs, il n’y a pas de routes, on n’a pas d’eau, ni d’électricité, les hôpitaux sont presque les mouroirs voilà les priorités du peuple », a t-il martelé/
Facinet Camara