La première session ordinaire de l’assemblée nationale dite session de loi, s’est ouverte ce jeudi 5 avril 2018, au siège de l’hémicycle au palais du peuple. Ces élus du peuple vont au cours des 89 prochains jours statué sur six principaux textes. Des textes qui sont majoritairement axés sur des accords de prêts.
C’est en présence de 84 députés sur 113 inscrits, que s’est ouverte cette première session de loi de l’année en cours. Mais aussi, de celle des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique. Ces élus du peuple vont au cours de cette session de loi, se pencher sur 6 textes déclarés recevable sur les 30 soumis pour examen.
Il s’agit selon le président de cette institution, Claude Kori Kondiano, « en premier lieu, du projet de loi portant modification des articles 12 et 13 de la loi du 11 octobre 2012 ; fixant les règles régissant la passation, le contrôle et la régulation des marchés publics, des délégations des services publics. » déclare t-il, avant de poursuivre en ces termes « Il s’agit en second lieu, de l’accord de prêt entre la République de Guinée et la banque islamique de développement, signé le 16 novembre 2017 à paris pour un montant de 45 millions de dollars américain… ».
Le président de l’hémicycle, Claude Kori Kondiano n’a pas manqué dans son discours, de rappeler les récents soubresauts sociopolitiques, émaillés de pertes en vies humaines et de dégâts matériels importants, qu’a enregistrés le pays à la suite de la grève des enseignants et des violences postélectorales. Une instabilité qu’il impute aux acteurs sociopolitiques du pays. « Je vous invite tous, chers compatriotes, à privilégier le dialogue et par conséquent, à mettre fin à cette violence impitoyable à laquelle vous avez soumis le peuple de guinée » dit-il sans langue de bois avant d’interpeller à l’occasion de l’ouverture de cette session de loi, ces acteurs sociopolitiques, à observer une trêve politique et sociale de longue durée.
Ce discours du président de l’assemblée nationale guinéenne, tombe comme des braises de feux, dans le camp des députés de l’opposition. L’honorable Fodé Oussou Fofana, 2eme vice président de l’UFDG réagit « le discours qu’il a tenu, n’est pas le discours d’un président de l’assemblée nationale. Un président de l’assemblée nationale, doit tenir un discours qui n’est pas politique. Mais nous avons eu l’impression que c’est le porte parole du gouvernement».