Depuis quelques jours. Pour être précis, depuis que la fronde est devenue plus sérieuse à la FEGUIFOOT contre le tout puissant Président de cette institution, chacun cherche son coupable parfait.
Cette tête de turc à abattre, comme c’est généralement le cas dans notre pays. Eh ben, c’est l’occasion de livrer à nouveau un procès en sorcellerie à Ibrahima Blasco Barry. Pour entraîner l’opinion, on invente des histoires. On travestit les faits pour faire passer le Secrétaire général pour le Juda. Faux !
Son mal, son plus grand péché, c’est d’avoir certainement réussi à dompter son destin jusqu’à en faire un chaton endormi sur ses genoux. Ce qui fait qu’il est toujours combattu, mais jamais éteint.
Son talent l’aide souvent. Son intelligence et son humilité aussi. Mais c’est bien sa science du football et de ses règles, que nul ne peut lui contester, qui l’aide toujours à rebondir chaque fois qu’il est annoncé éteint, du fait de ceux qui ont de la peine quand les bonnes choses arrivent aux autres. Et notre pays regorge, hélas, assez de ce type d’espèces humaines.
Pour revenir à ce qu’on dit de Blasco, concernant cette crise qui s’annonce à la Fédération Guinéenne de football -qu’on m’excuse de reprendre ces élucubrations,- on reproche à l’actuel Secrétaire Général d’être le géniteur des crises. Woika ! Quelle ineptie ! Comment cela est-il d’ailleurs possible, s’il n’y a pas une volonté de nuire ?
Heureusement pour lui, comme toujours d’ailleurs, la réalité des faits ruine cette envie de nuire. Cette envie d’éteindre.
Pour parler des faits, à l’intention de ceux qui veulent comprendre et qui n’ont aucun agenda corrosif, cette crise à la fédération, selon les frondeurs, est née de l’attitude de Bouba Sampil.
Il est reproché à ce dernier de marcher sur les lois et le règlement intérieur, qui encadrent le fonctionnement de la Fédération.
Pour être, à cet effet, audibles, les frondeurs invoquent entre autres raisons, si elle s’avèrent, faut-il le reconnaître, côtoient le bon sens :
-la non tenue des réunions du comité exécutif ;
-la gestion solitaire des finances de l’institution par le Président, lui qui serait désormais le seul signataire du compte ;
-la prise de décisions majeures sans consulter les collaborateurs. Comme pour illustrer cela, les frondeurs évoquent le limogeage de l’entraineur du Syli national, Kaba Diawara, une décision qui aurait été prise par le Président de la Fédération, sans aucune forme de consultation de ses collaborateurs.
Loin de prendre parti dans cette crise, cependant, force est de reconnaître que ces faits s’avèrent suffisamment graves pour que ça grésille de l’intérieur.
En tout cas, la fronde est convaincue que la gestion solitaire du sieur Sampil, sans parler du mépris envers ses collaborateurs, justifie cette colère.
Ils le susurrent également dans leurs confidences, que Blasco, qu’on veut cyniquement rendre responsable de cette crise, est plutôt déterminé à mettre en œuvre le programme du candidat Bouba qui a permis l’élection du nouveau bureau de la fédération.
Pour le reste, c’est que des élucubrations !
Mognouma Cissé