Du 03 Octobre 2018 au 12 Janvier 2019, la <<la grève générale >> déclenchée par le SLECG sur l’ensemble du territoire national a empêché le déroulement normal des cours>>, nonobstant les multiples efforts du gouvernement visant à l’étouffer.
Pendant cette période de tourbillon, nous avons perdu 14 semaines sur les 32, soit 65 jours ouvrables à l’élémentaire et 79 jours ouvrables au secondaire ; un peu plus de deux mois en tout.
A présent, il reste à savoir : comment rattraper ce temps perdu ?
En effet, rappelons tout d’abord qu’initialement, l’année scolaire 2018-2019 s’étale comme suit :
1er trimestre : Du 03 Octobre au 22 Décembre 2018, soit 12 semaines, suivies d’un congé allant du 23 Décembre 2018 au 01 Janvier 2019 ;
2è trimestre : Du 13 Janvier au 31 Mai 2019, soit 15 semaines, suivies du congé de pâques (Du 13 au 20 Avril) ;
3è trimestre : Du 23 Avril au 31 Mai 2019, soit 5 semaines et 1 jour.
Les jours fériés sont :
-Dimanche 04 et Lundi 05 Novembre 2018 ;
-22 Avril 2019 (Lundi de pâques) ;
-Mercredi, 1er Mai 2019 (Fête du travail);
-Samedi, 25 Mai (Fête de l’Union Africaine).
Dans le protocole d’accord signé le 12 Janvier dernier, le SLECG s’est engagé d’organiser des cours de rattrapage afin d’achever les programmes.
Mais, à ce niveau, deux dangers sont à éviter :
-Bacler les cours par envie extrême d’achever mordicus les cours ou par euphorie du dégel des salaires ;
-Provoquer le surmenage des élèves en leur forçant à gober toutes les leçons en un temps record.
Que faut-il faire donc ?
Trois propositions me viennent à l’idée :
-Primo : Réviser le calendrier scolaire 2018-2019 en opérant un prolongement d’au moins un mois et 15 jours ;
-Secondo : Organiser des séances de rattrapage avec un rythme pédagogiquement acceptable sans provoquer un surmenage quelconque chez les élèves, notamment les candidats aux différents examens ;
-Tertio : Fournir la documentation nécessaire aux élèves (livres, brochures,…) en changeant de pédagogie (plus de pratique que de théorie, inciter les élèves à faire de la recherche).
Par ailleurs, il faudrait éviter de stresser excessivement les élèves qui ne suivaient pas les cours pendant la grève. Malheureusement, dès la signature du protocole d’accord, certains établissements ont commencé la rentrée par une évaluation dite du premier trimestre sous prétexte qu’il y avait eu cours de façon normale.
Le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation est donc bien averti !
Aboubacar Mandela CAMARA
Sociologue/Enseignant-Chercheur / Consultant en éducation /Activiste, Promoteur et Défenseur du droit à l’éducation