Depuis trois jours, les jeunes de Dabola sont dans la rue pour réclamer l’eau et le courant électrique. Les manifestants ont au départ organisé une marche pacifique pour manifester leur ras-le-bole contre la desserte en électricité et de l’eau potable. À la grande surprise de ces jeunes, les forces de l’ordre sur place ont tenté de disperser les manifestants en vain, du coup les autorités ont appelé le renforts nous dit-on.
S’exprimant sur les ondes d’un média de la place ce jeudi matin, Salifou Cissoko, un des jeunes leaders de Dabola, a déclaré que la ville de Dabola se trouve assiégée par les forces de l’ordre venus de Mamou, de Conakry et de Faranah.
<<Ce qui est entrain de se passer à Dabola aujourd’hui est extrêmement grave et extraordinaire, parce que les forces de sécurité qui viennent de Mamou, Conakry et de Faranah sont en trains de pourchasser les jeunes, la population jusqu’à dans leurs maisons. La population, nos parents sont stigmatisés par la militarisation de la ville. Quand tu sors de la maison même à quelques mètres seulement, tu verras des barrages, la ville est stigmatisée et militarisée aujourd’hui,>>, explique t-il.
Ce jeune affirme qu’ils se sont levés pour manifester de façon pacifique. Il estime que la ville de Dabola mérite pas cette réalité.
<<Nous avons des atouts qui nous permettent d’avoir l’eau et l’électricité 24h/24. Dabola dispose aujourd’hui des atouts naturels qui différencie cette préfecture autres en matière de courant et de l’eau. On a un barrage hydrographique situé à 9km de la ville de Dabola, une petite ville de dix quartier mérite à avoir le courant. S’il y a des ruptures de courant aujourd’hui, c’est tout simplement parce que le barrage n’a pas été gradé et cela fait des années. Depuis l’année dernière, nous sommes entrain de faire des plaidoiries pour faire ce travail afin de nous aider a avoir comme d’habitude. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de courant à Dabola, en plus vous rentrez dans les petits ménages, ils sont entrain d’envoyer des factures exorbitantes. On demande aux gens de payer 700 à 800 milles francs par mois>>, a t-il déploré.
Parlant des incidents qui se sont produits dans la ville le mardi, Salifou Cissoko explique: <<Nous sommes sortis pour manifester pacifiquement, les forces de l’ordre sont intervenus, ils ont pris certains de nos amis. Mardi, les Sotikemokhon sont partis vers les autorités pour demander la libération de ces jeunes au nombre de 13, arrêtés et déférés à Faranah. Après cette rencontre dont on faisait parti, les élèves sont venus nous accompagné pour exprimer leur ras-le-bole et exiger la libération de leurs maîtres, parce que la plupart des jeunes arrêtés dispense des cours. Ce sont ces élèves qui ont jetés les cailloux jusqu’à ce qu’il y ait eu des casses, on apprend qu’il y a deux véhicules caillasses>>, témoigne Salifou Cissoko.
Facinet Camara
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