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Forum des Jeunes de Kankan : Mamoudou Nagnalén Barry, un modèle de réussite

L’ONG « Génération Libre » a organisé le Forum des jeunes de Kankan du 15 au 17 Août dernier. Les trois jours de rencontre se sont déroulés dans la salle polyvalente Hô-chi-Minh de kankan. Le forum a réuni  des jeunes ressortissants et résidents de kankan, autour des problématiques liées à la jeunesse.

Durant trois (3) jours, les participants de ce Forum ont connu des panélistes à travers des conférences animées par des professeurs  de l’université. Parmi ces panélistes, il  y avait des modèles de réussite. Les jeunes de Nabaya ont eu à connaître l’histoire de certaines personnes qui ont fait leurs débuts à Kankan avant de retrouver le sommet de leur vie notamment Mamoudou Nagnalen qui  a fait ses débuts dans le Nabaya.

Dans son allocution, il a expliqué aux jeunes les péripéties de son parcours pour se retrouver aujourd’hui à la banque mondiale.

« Je suis né à Kankan, je suis aller à l’école primaire Kabada, ensuite, le lycée Morifindjan Diabaté pour le collège, une année au lycée 3 Avril au lycée. Retour au lycée Morifindjan. Donc, je suis un produit de Kankan, surtout de l’école publique  de Kankan », explique-t-il.

Poursuivent son intervention, Mamoudou Nagnalén a relaté les difficultés qu’il a rencontrées à Kankan avant de poser ses valises à Conakry.

« Quand les gens me demandent souvent mon expérience professionnelle, j’ai même eu cette discussion à la banque mondiale, je leur ai dit que c’est triste que je sois obligé de parler de ce que  j’ai fait à Conakry, aux Etats-Unis, en Asie ou en Afrique. Parce que ma vraie expérience celle dont je suis le plus fier,  c’est vraiment à Kankan,  ici », précise Monsieur Barry.

Il a connu toute sorte de petits boulots à Kankan. Il s’en souvient encore, « j’ai pratiquement fait tous les petits métiers ici à Kankan (cirer des chaussures, vendre les bonbons, vendre du  pétrole, vendre les antis moustiques…) En fait, j’ai fait une trentaine de boulots. J’avais le Babyfoot que je gérais un moment. J’ai fait l’ouvrier maçon, j’ai rempli les camions de sables et de briques,  surtout les briques en ciment. Ça me rappelle chaque fois, ça broie les pommes de la main jusqu’à ce que le sang sorte », a-t-il avancé.

L’histoire ne s’arrête pas là. Au lycée, il a quitté Kankan pour Bamako,  au Mali où il a encore vécu une vie pénible. « Je me rappelle en 12ème Année, on voulait un peu plus d’argents. Je suis allé à Bamako où j’ai fait encore trois (3) mois de petits boulots . D’ailleurs à Bamako, je dormais dans une case abandonnée sans porte. Quand il pleut l’eau entre tellement que tu dois ramasser les habits pour mettre sur toi que quand l’eau vient,  ça tombe sur ces  habits  au lieu de tomber sur toi », relate le grand fonctionnaire international.

Mamoudou Nagnalén a expliqué avoir vécu un souvenir indélébile avec les femmes dans les marchés de kankan. « A Kankan ici, mon expérience dont je suis le plus fier sincèrement,  c’est la vente de Cube Maggi dans les marchés de Dibida et de Sogbè. J’ai travaillé pour le PNUD, la Banque Centrale, la Banque Mondiale, le Total… mais mon expérience qui m’a le plus marquée,  c’est celle aux marchés de kankan où quand je vendais le Maggi. Tu viens le matin, tu vends le paquet de Maggi aux femmes. Elles n’ont pas d’argent toujours pour acheter le paquet. Un paquet c’était 4900 fg en ce moment. Donc, tu caches le paquet en deux, tu donnes la moitié à crédit à une femme à 9h. Tu regardes où elle s’assoit pour reconnaître sa place, tu écris son nom. Elle fait ses ventes à 13h. Le soir,  tu reviens. Elle te paye l’argent. Et, j’ai connu des femmes qui nourrissaient des familles dans ces activités avec des niveaux de capital inférieure à 50 000 fg. Je pense que mon respect pour la femme a commencé avec cette activité », retient Mamoudou Nagnalén Barry.

Après le lycée, il a quitté  Kankan pour Conakry où il a fait ses études supérieures à l’université de Sonfonia. Brillant étudiant, Mamoudou est sorti major de sa promotion en Économie. Dans la capitale guinéenne, le travailleur de la Banque Mondiale a connu un parcours pathétique avant de terminer ses études. C’était difficile pour lui à chercher à chercher de quoi manger.

Il cherchait des écoles pour faire réviser les élèves. « Je marchais d’école à école avec  « Kagna » pour réviser les lycéens. Quand j’ai faim,  je trouve de l’eau pour manger un peu de « Kagna », conclu-t-il.

Mory Sidibé à Kankan

Pour fatala-infos.net

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