Lors du conseil des Ministres du jeudi, 25 avril 2019, le Président Alpha Condé à instruit son Ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire à prendre des dispositions pour procéder à l’indemnisation des victimes de Kaporo Rail, de Kipe2 et de Demesse. 48 heures après le Collectif des victimes a fait une déclaration dans laquelle, il se dit favorable à toutes démarches visant rétablir les victimes dans leur droit.
<< Le collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo-Rails-Kipé 2 et Dimesse, reste favorable à toutes démarches allant dans le sens du rétablissement des victimes dans leurs droits, déclare le porte-parole du collectif avant de dire que le collectif, dément toutes formes de dédommagement antérieures et met quiconque au défi de prouver le contraire. Il a aussi rappelé que les occupations illégales dont il s’agit ne concernaient que des garages et des cabarets et non des habitations>>.
Dans cette même déclaration, le collectif des victimes attire l’attention de l’opinion publique sur des contradictions entre la volonté exprimée par Alpha Condé et l’esprit du décret No 211/PRG/SGG du 23 novembre 1989. Le collectif note que l’article 4, alinéa 4 qui dispose comme suit: <<Ces occupants qui auraient mis en valeur leur fonds avant la date du 20 avril 1988 ci-dessus indiquée, ne sont déguerpis que si l’Etat s’engage à les recaser et à les indemniser de la valeur de leur réalisation sur le fonds>>.
La question qui se pose est la suivante : sur quelle base, l’Etat compte indemniser les victimes sachant que l’ordre de mission Numéro 0362 du ministère de la ville du 31 juillet 2018 avait pour objet : le bornage de l’ensemble des lots 14, 15, 16, 19 et 37 du centre directionnel de Koloma, l’expertise et évaluations des bâtis. Assignation des occupants des parcelles contenues ? Sur le terrain, l’application dudit ordre de mission n’a pas été respectée.
Ainsi, la démolition des concessions a été entamée de la manière la plus haineuse et anarchique.
Le Collectif souligne qu’en plus cette sortie du Président Alpha Condé intervient alors que son gouvernement a tenu dans le passé des déclarations contradictoires sur le déguerpissement à Kaporo-Rails-Kipé 2 et Dimesse. A titre d’illustration, la déclaration du ministre Ibrahima Kourouma qui affirme que le déguerpissement de 2019 porte sur les 169, 8 ha entièrement libérés en 1997 et 1998 et qui font l’objet de nouvelles occupations illégales.
Facinet Camara
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