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L’enseignement en langue nationale : Un facteur de développement et d’émancipation (par Aboubacar Mandela Camara)

La plus grave erreur de nos dirigeants actuels est de penser qu'<<un intellectuel c’est celui qui maîtrise l’anglais ou le français. >>
Ils oublient la nécessité imminente, salutaire et salvatrice de la promotion et de l’enseignement dans nos langues dites <<vernaculaires>>.

 

-Quels sont les avantages liés à la promotion et à l’enseignement dans nos langues vernaculaires ?
-Comment peut-on s’en sortir avec la multitude de langues vernaculaires ?

En effet, les langues étrangères (Français, Anglais,…), considérées comme  »langues officielles  » en Afrique n’ont pas que des avantages (langues d’enseignement, d’affaires,…), elles sont aussi, et surtout, des instruments de domination, de néo-colonialisme et de déracinement à outrance.

Les rencontres de la francophonie et du commun wealth sont toujours des occasions idoines pour les anciens colons de prouver leur <<suprématie >> et dicter leurs lois pour le contrôle de nos dirigeants et, par ricochet, la domination continue de nos jeunes États.

Nul n’est contraint de parler Anglais ou Français pour s’adresser à l’assemblée générale des nations unies, encore moins pour faire des affaires ou maîtriser la science et la technologie.

Nos dirigeants doivent savoir, une fois pour toute, que parler une langue donnée, de surcroît étrangère, ne fait pas de nous : des intellectuels.

Par définition, selon le Petit Robert : <<l’intellectuel est une personne dont la profession comporte essentiellement une activité de l’esprit ou qui a un goût affirmé pour les activités de l’esprit. >> En d’autres termes, l’intellectuel est un penseur, un producteur d’idées, un inventeur, un savant dans un domaine donné.

Ce n’est que par complexe d’infériorité qu’on pense que maîtriser les langues européennes, asiatiques ou l’arabe et porter les vêtements occidentaux et de civilisation arabe ou se comporter comme tel fait de nous des intellectuels. C’est même une aberration. Et, c’est révoltant.

L’Afrique pré-coloniale avait ses propres intellectuels (mathématiciens, historiens, physiciens, philosophes,…) qui n’ont rien à envier à ceux de l’antiquité grecque ou à l’inventeur de la machine à vapeur.

Pour répondre de façon claire et précise aux questions ci-haut, nous dirons que l’enseignement dans nos langues maternelles ou nationales (appelées vernaculaires par condescendance) est d’une importance capitale.

Il (l’enseignement) favorise :

-la compréhension des programmes enseignés ;

-la créativité et la mise en pratique des théories scientifiques (pragmatisme) ;

-l’adaptation des programmes aux réalités et cultures africaines ;

-l’affirmation de l’identité africaine ;

-la lutte contre le complexe d’infériorité et la dépendance à outrance vis à vis de l’Europe dans les domaines scientifique, culturel, technique, technologique, politique et économique ;

-l’accélération de la fondation des nations au détriment des communautés ethniques (cas de la Guinée) ;

-l’augmentation des productions littéraires, artistes et scientifiques ;

-la culture du patriotisme et du panafricanisme ;

-le développement socio-économique, culturel et l’émancipation citoyenne du peuple africain.

Comme l’a dit l’ancien ministre de l’éducation nationale, Kozo Zoumanigui : <<De l’élémentaire au supérieur en passant par les centres de formation technique et professionnelle, nous gagnerions à reconsidérer notre appréhension par rapport à nos langues dites vernaculaires dans la lexiologie condescendante coloniale. Aujourd’hui, à présent que les détracteurs malheureusement aussi africains que nous, de l’enseignement des langues nationales et en langues nationales se ravisent d’avoir été si nuisibles, recourons de nouveau à l’usage des langues maternelles dans l’initiation de l’enfant africain, à la lecture, l’écriture, au calcul, au chant et au dessin.>>

Par ailleurs, il faut noter qu’il serait aisé de promouvoir nos langues maternelles tout en assurant l’enseignement à travers elles.
Des langues telles le Maninka, le Foulani, le Bambara et le swahili sont déjà des atouts majeurs non seulement en raison de l’importance numérique des locuteurs, mais aussi et surtout, de la capacité à les écrire soit à travers nos alphabets (N’ko, ADLAM,…), soit à travers les alphabets des langues étrangères (bilinguisme).

Il est donc temps que l’Afrique se réveille et s’éveille !

 

Aboubacar Mandela CAMARA
Sociologue /Enseignant-chercheur /Consultant en éducation /Activiste, Promoteur et Défenseur du droit à l’éducation

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2 Commentaires

  1. 7 Une observation pr alable s impose. Elle porte sur la diff rence des volumes des r gles juridiques. Celui-ci est fonction de trois facteurs. Le premier est la place du droit dans les diff rents syst mes nationaux. Le second tient au poids des histoires nationales dans le domaine de l ducation : degr d intervention du pouvoir central, places respectives de celui-ci et des pouvoirs locaux, existences ou non de v ritables communaut s ethniques, linguistiques, religieuses , p riodes d intervention du droit pour remplir des fonctions d impulsion, de r gulation, d arbitrage. Le troisi me facteur est le degr de consensus social existant dans les soci t s contemporaines sur l ducation. Plus les convergences sont fortes et moins sont n cessaires les interventions d arbitrage entre des int r ts en conflit, plus les divergences sont grandes et plus le droit devra intervenir pour traduire des choix et plus son application pourra tre g n ratrice de contentieux.

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