La Guinée a connu ce lundi 6 janvier 2025 une nouvelle journée de mobilisation à l’appel des forces vives, opposées à toute prolongation de la transition politique en cours. Dans plusieurs quartiers de Conakry, notamment sur la route le Prince, des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. À Cosa Bomboli, et au carrefour cirage, des échanges de pierres et de gaz lacrymogènes ont rythmé la journée.
Sur l’autoroute Fidel Castro, la situation apparaît plus calme. La circulation y reste fluide, mais la présence renforcée des forces de sécurité à chaque carrefour souligne une vigilance accrue face à un éventuel débordement.
Cette mobilisation a également des répercussions économiques. De nombreux commerces ont préféré baisser leurs rideaux par crainte de violences, tandis que certains tentent de maintenir leurs activités, prenant le risque de subir des pertes ou des dégâts.
Ces protestations traduisent un profond mécontentement des forces vives envers le CNRD, accusée de ne pas définir un chronogramme clair pour la transition. Ce flou alimente l’impatience et les frustrations d’une population en quête de réponses concrètes sur l’avenir démocratique du pays.
Face à cette pression croissante, le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya se trouve confronté à une crise politique majeure. Dans un climat de plus en plus instable, sa capacité à apaiser les tensions et à répondre aux revendications des manifestants sera déterminante pour l’avenir du processus transitionnel.
Alseny Dine CAMARA.
