Pendant que plein de jeunes, porteurs de projets et d’initiatives constructives, cherchent à se frayer le chemin de réussite, l’État semble accorder une importance à une poignée d’influenceurs en Guinée. Ce déséquilibre inquiétant met en péril l’éducation, la rigueur et l’avenir même de notre nation.
A travers une tribune intitulée ” mon cri de coeur”, M. Amadou Barry, président de la plateforme de la société civile Union Citoyenne pour l’émergence de la Guinée (UCEG) tire la sonnette d’alarme.
Mon cri de cœur de ce lundi 09 juin 2025
Très honorables autorités de la République de Guinée,
J’adresse aux autorités mon cri de désolation et de préoccupation en tant que citoyen, face à la situation actuelle de notre pays, la Guinée. Il est alarmant de constater que les autorités érigent des blogueurs et influenceurs en modèles de réussite, en leur accordant une attention particulière. Pourtant, ces soi-disant blogueurs passent tout leur temps à véhiculer des messages démagogiques, voire même de fausses informations.
Combien d’organisations de jeunesse, de jeunes entrepreneurs, etc., ont adressé des courriers de demande d’audience aux autorités pour leur présenter des projets ou soumettre des propositions concrètes d’amélioration de la gouvernance, sans jamais obtenir de réponse ?
On valorise la médiocrité au détriment du sérieux !
Je me demande : si cette situation perdure, quelle est alors l’importance du sérieux et de l’instruction en Guinée ?
Ces comportements plongent nos jeunes dans la médiocrité, la paresse et la quête de l’argent facile. Ils leur donnent l’illusion d’un succès immédiat, sans effort ni formation, dévalorisant ainsi l’importance de l’éducation, du sérieux et du travail.
Dans ce contexte, il est crucial de se poser la question suivante : quelle place accordons-nous au sérieux, à l’instruction et à la transmission des valeurs éducatives dans notre pays ?
Pourquoi continue-t-on de permettre à une minorité de jeunes blogueurs d’accéder aux plus hautes autorités de l’État, sans encadrement ni responsabilité, au détriment d’une jeunesse consciente et soucieuse de bâtir un avenir solide ?
Il est urgent que les autorités prennent conscience de cette situation et mettent en place des mesures pour valoriser le vrai savoir, encourager la jeunesse à poursuivre des idéaux constructifs, et renforcer la régulation des plateformes en ligne. Notre avenir dépend de notre capacité à promouvoir l’éducation, la formation et le mérite.
Il en va de l’avenir de notre pays, de sa jeunesse et de sa dignité nationale.
Pour conclure, je dirais que ce modèle de jeunesse n’est pas digne d’être la relève d’une nation.
Par Amadou Barry, président de la plateforme de la société civile « Union Citoyenne pour l’émergence de la Guinée (UCEG).
