Les premières pluies qui se sont abattues sur Conakry et environnants dans la nuit du lundi à mardi ont donné un autre visage à la capitale. Un phénomène qui est devenu récurent car chaque année au même moment, le sujet devient une préoccupation majeure malgré les conséquences qu’il enregistre.
Dans cet entretien téléphonique que nous avons eu avec le président du conseil exécutif de l’ONG Guinée écologie, l’environnementaliste dégage les causes et propose des pistes de solution afin de minimiser les cas d’inondation.
Des ordures déversées sur la chaussée, des caniveaux débordés des déchets avec une odeur nauséabonde, c’étaient l’image des rues du grand Conakry. Le président du conseil exécutif de Guinée écologie fait remarquer les premières pluies tombent de façon générale en fin mai et début juin. Mais cette année, elles sont venues aussitôt que prévue.
« On n’a généralement attendu l’hivernage jusqu’à le 20 mai et début juin mais cette fois-ci vous avez vu, c’est venu de façon précoce. Cela devrait être considéré comme un phénomène de changement climatique. On se retrouve devant une situation où les gens ne sont pas préparés. Encore qu’il y a une véritable inconscience et un maque d’anticipation parce que savons que la saison pluvieuse viendra de toute façon », a dénoncé Professeur Saliou Diallo.
Si ce changement climatique peut-être un facteur d’inondation, cet environnementaliste pointe aussi du doigt la responsabilité des citoyens dans les constructions anarchiques et leur manque de civisme. Toutefois, qui pourraient être préjudiciables à chacun.
« Les hommes sont naturellement des prédateurs et malheureusement, ils n’anticipent. Donc, on peut s’attendre cette année à des dégâts considérables, ça, il ne faut même pas se leurrer ; il s’agit simplement de voir les points critiques pour pouvoir mettre les systèmes d’alerte rapide. A Conakry, on les connait déjà malgré le fait que les constructions anarchiques font que les cartographies sont moins faussées », a-t-il prévenu.
Pour prévenir ces cas d’inondation, le président de l’ONG Guinée écologie souhaite que la gestion des voiries urbaines et l’assainissement soit confiés aux collectivités locales pour une meilleure prévention.
« Les décideurs devraient pouvoir projeter les moyens humains, matériels et nécessaires à toutes les collectivités pour la gestion des déchets solides et même des déchets liquides, et faire en sorte qu’on puisse tout anticiper et les ménages et les marchés s’abonnent aux PME », a proposé le Professeur Mamadou Saliou Diallo.
D. Siba 660978150.
