Dans cet entretien accordé a notre rédaction, Colonel Layaly Camara Directeur national des eaux et forêt parle de l’importance écologique de la mangrove et le comment cette partie de la végétation guinéenne se porte.
Interview
Fatala-infos : Bonjour Colonel !
Colonel : Bonjour !
Fatala-infos : Quel regard faites-vous sur la mangrove guinéenne ?
Colonel : quand on parle des ressources forestières en Guinée, entre autres nous pouvons parler de la mangrove. C’est la végétation côtière au niveau du littoral. C’est un type de végétation particulière dont la composition varie d’une région à une autre. C’est un écosystème particulier qui abrite beaucoup de biodiversité et une zone de protection, de brise-vent qui attenu la salinité de l’intérieur vers le continent. Ce type de végétation à aujourd’hui une grande importance écologique mais aussi économique. Parce que le bois est utilisé comme bois de service, par tous. Au niveau des débarcadères vous pouvez constater des stocks de bois.
Fatala-infos : Le constat révèle que l’exploitation de bois en Guinée est faite de manière abusive ! Qu’en dites-vous ?
Colonel : l’exploitation de ces bois doit avoir un caractère durable. Pour celà, il faut prendre des dispositions de manière à exploiter et à reboiser. Mais aussi entreprendre des activités de reboisement pour établir entre ce que nous prélevons et ce qui existent. Cela n’est possible que par la mise en œuvre d’un certain nombre de dispositions au niveau de nos cadres afin de reboiser des espaces qui sont dégradés. A l’instar des autres pays qui ont de grandes superficies reboisées de mangrove, nous pouvons faire autant parce que la pression est très forte.
Fatala-infos : vous voulez dire que la pression exercée sur cette mangrove est assez phénoménale ?
Colonel : c’est une réalité ! Et ça ne date d’aujourd’hui. Depuis longtemps il y’a eu un schéma directeur d’aménagement de la mangrove, un projet financé par l’unions européenne qui n’a pas connu. Ce qui fait que jusqu’à présent la mangrove continue de subir une pression très forte.
Fatala-infos : Est-ce que ces mangroves abritent les conservateurs de la nature pour leur suivi ?
Colonel : les conservateurs de la nature sont déployés au niveau de toutes les sections mais les moyens sont limités, c’est un problème que nous avons. La mangrove aujourd’hui mérite une attention particulière. Nous avons eu des pourparlers avec certains partenaires qui entendent de nous appuyer dans le cadre de la conception de l’élaboration, de la mise en œuvre du projet, de la protection et la conservation de la mangrove surtout au niveau des îles Kabak et Sangareya.
Fatala-infos : effectivement ! Sur cette îles de kanak on a l’impression que la mangrove est en train d’être détruite à ce niveau quand dit vous ?
Colonel : c’est une évidence mais il ne faut pas oublier que la population a besoin du bois mais ce qu’il faut c’est la rationalisation des ressources, c’est le problème qui se pose comment rationalisé ces ressources et si on exploite il faut entreprendre des mesures de compensations par des actions de reboisement.
Fatala-infos : Merci Colonel
Colonel : C’est moi qui vous remercie
Ibrahima Camara
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