Malgré leur interdiction, les habits extravagants sont encore portés dans certaines Universités du pays. C’est un constat fait par notre reporter dans une université publique de la place.
Pour se faire remarquer, les étudiants adoptent la mode dans les Universités pour rester toujours sous le feu des projecteurs entre eux et même devant les enseignants.
Les habits qui, à l’origine, étaient destinés à couvrir le corps sont devenus flashions. Chez les garçons, on a le pied « slim » et les filles raccourcissent leur robe jusqu’au-dessus des genoux, au grand bonheur des couturières.
« La mode ne fait pas bon ménage avec l’école ». C’est l’avis de Pascal Kolomou, Président des étudiants du département Sociologie de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia.
« Dans les conditions normales les étudiantes doivent s’habiller de façon décente, soit en veste ou en africain, mais d’éviter de porter les pantalons déchirés les jupes mini, les pantalons serrés surtout les filles ».
Les comportements vestimentaires des étudiants causent de plus en plus problème aux responsables mêmes des établissements, nous fait croire un enseignant, qui a préféré gardé l’anonymat.
« Il y a de ces habillement des jeunes filles qui perturbent le cours des professeurs. Ce sont ces genres étudiantes qui poussent les enseignants à les harceler », a-t-il indiqué.
Au-delà des habillements, un maquillage discret fait l’affaire : épilation des sourcils, fond de teint, brillant à lèvre. Les coiffures ne sont pas en restent. Il est possible quelquefois de glisser discrètement des extensions dans les tresses ou encore les rais décalés et les crêtes chez les garçons.
De la tête aux pieds, les chaussures se font aussi remarquées. Les chaussures à talons, les sandales et les espadrilles font la pluie et le beau temps. Sans oublier que le choix des couleurs même subi les effets de la mode.
« Quand je viens à l’école, je dois tout faire pour rester swagg. Quand j’achète les habits, j’apporter ma touche personnelle pour être différente et mes copines font pareil, ça permet de ne pas nous fondre dans le masse et nous confondre aux autres », fait savoir une étudiante.
Selon Mballou Kanté étudiante en Droit à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, la femme ne doit pas exposer ses parties sensibles.
« La jeune fille ne doit pas exposer ses parties sensibles. Venir à l’école avec les jupes mini ou des bodies qui exposes les seins, vont attires les hommes, voir mêmes les professeurs», a-t-elle précisé.
Il est néanmoins évident que, la plupart des établissements proscrivent ces habitudes vestimentaires, mais la détermination de certains les amène à violer les règles de discipline.
Ce problème de déviance vestimentaire en milieu scolaire est d’autant plus sérieux qu’il s’est transporté dans les universités. Qui aujourd’hui adoptent des mesures drastiques pour imposer un style vestimentaire un peu plus décent.
Aminata Kourouma
Pour fatala-infos
